Après le café – débat avec le ministère de l’habitat, de l’urbanisme et de la ville, le réseau des Journalistes et communicateurs pour l’habitat et l’urbanisme a convoqué ce vendredi 24 septembre 2021 les promoteurs immobiliers au centre national de presse pour un autre café débat. Les échanges ont porté sur le projet du gouvernement à réviser la loi 057 portant promotion immobilière au Burkina Faso.
Pour ce café débat, la grande famille de la promotion immobilière était présente. Parmi elle, l’Association des promoteurs immobiliers du Burkina (APIB) pilotée par Roger Nikiema et le syndicat des promoteurs immobiliers.
Prenant la parole au nom des promoteurs immobiliers, Dr Aristide Sawadogo a d’abord rappelé les reproches qui leur sont faits par le gouvernement pour justifier le projet de révision de loi. Ces reproches sont entre autres la vente des terrains nus, l’accaparement des terres, la démesure des superficies, la non-viabilisation des sites. Pour eux, la nouvelle loi n’est pas la bienvenue. Ils estiment qu’il y a une « face cachée » dans ce projet de révision de la loi 057.
Dr Aristide Sawadogo explique qu’il y a une dénaturation des activités du promoteur immobilier. Il révèle également que le ministre de l’urbanisme les taxe de n’avoir pas construit assez de logements sociaux alors que les promoteurs immobiliers, même sans accompagnement, ont réussi à construire 6200 logements.
Le porte-parole des promoteurs immobiliers Aristide Sawadogo, a soulevé une inquiétude sur des velléités de monopole du foncier de la part de l’État à travers la nouvelle loi en faisant une discrimination entre les sociétés privées et celles d’État. À l’attendre, le gouvernement veut désormais à lui seul gérer toutes activités de promotion immobilière au Burkina.
Les promoteurs immobiliers ont signifié qu’ils ne sont pas contre toute réforme, mais ils disent vouloir une réforme qui va améliorer.« l’État seul ne peut pas tout faire.Nous ne sommes pas des prédateurs, nous sommes des fils et filles de ce pays. Nous ne sommes pas des commerçants, nous sommes des entrepreneurs et il ne faut pas jouer avec ce que l’on ne doit pas jouer avec », a réagi Roger Nikiema.
Des pistes de solutions ont été proposées par les promoteurs immobiliers pour une sortie de » crise ».Entre autres solutions proposées figurent la diminution des sanctions du gouvernement envers les promoteurs immobiliers, le respect des délais de traitement des dossiers du promoteur immobilier ( ils révèlent que des dossiers sont toujours chez leur ministère tutelle depuis 2015 et attendent traitement).
Ils recommandent également des assises nationales de promotion immobilière pour tirer les choses au clair, la création d’une chambre de promotion immobilière pour les permettre de gérer les cas des brebis galeuses qui sont dans leur rang.
Les promoteurs immobiliers ont affirmé aussi leur volonté d’aider à l’apurement du passif.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf