La Coordination nationale des Organisations de la Société civile pour la Patrie (COP) a organisé ce 12 août 2021 une conférence de presse pour dénoncer la gestion sécuritaire au BurkinaFaso. Les conférenciers du jour ont dénoncé une certaine « banalisation de la mort » au Burkina. Marcel Tankoano, membre de la coordination, nous montre de quel œil il voit la situation du pays.
« Notre pays est à la croisée des chemins, le pouvoir fait autre chose que de gérer le pays », estime Marcel Tankoano. « Les morts se comptent par centaine tous les jours. Dire que quelqu’un est mort du terrorisme au Burkina n’émeut plus personne. Nous sommes des cadavres ambulants, si on venait à m’enlever, s’en est fini, si on venait à enlever Pascal Zaïda, s’en est fini aussi », se désole Marcel Tankoano.
Pour lui, « quand une nation arrive à ce niveau, il n’y a plus rien ». Il renchérit en indiquant qu’aujourd’hui, « au Burkina, la vie d’un être humain est devenu banale ». Mais, ce qui semble plus le déconcerter, c’est que les crimes qui semblent être moins graves que de tuer quelqu’un sont plus passibles d’emprisonnement pendant que certains crimes graves ne sont pas condamnés.
« Si vous saccagez le véhicule de quelqu’un, ça vaut une peine, mais si vous tuez quelqu’un, c’est zéro. Voilà un peu, la situation du pays », a conclu Marcel Tankoano.
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