Roch Marc Christian Kaboré a réajusté son gouvernement le 30 juin 2021. Parmi les partants, il y a le ministre de la défense nationale et des anciens combattants, Chérif Sy.
Selon le journal Jeune Afrique, certains facteurs ont plaidé en faveur du limoge de l’ancien président du Conseil national de la Transition, même s’il a été informé au préalable.
Dans ses révélations Jeune Afrique affirme que l’ex-ministre de la défense avait lui-même de par le passé souhaité démissionner.
Il n’était pas en odeur de sainteté avec le chef du gouvernement, Christophe Dabiré. Citant des sources proches de l’entourage présidentiel, « Chérif Sy n’hésitait pas à s’opposer ouvertement au Premier ministre Christophe Dabiré, rapporte un proche de Kaboré. À tel point que les Conseils de ministres donnaient parfois lieu à des foires d’empoignes ».
Ensuite, le journal poursuit que Chérif Sy était en désaccord avec la hiérarchie militaire, surtout le chef d’état-major des armées Moïse Minoungou, sur la stratégie à adopter dans la lutte contre les groupes armés. Il plaidait pour l’installation de détachements militaires dans certaines communes en proie à l’insécurité, mais cette option était jugée inefficace. « Dépités, beaucoup d’officiers ne décrochaient plus lorsqu’il les appelait”, revèle JA.
« Chérif Sy avait par ailleurs plusieurs fois ordonné des opérations des forces spéciales, sans recueillir au préalable l’avis du chef d’état-major. Ce fut par exemple le cas en février 2018, au lendemain de sa prise de fonction, après l’opération menée dans le département de Banh et à la suite de laquelle plus d’une centaine de présumés terroristes avait été neutralisés par les forces burkinabè », peut-on lire dans les colonnes de JeuneAfrique.
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