Ce dimanche 30 mai encore, plusieurs dizaines de terroristes ont envahi Douma dans le Yatenga. « Ils ont pris position sur toutes les voies. Ils contrôlaient tous les forages ou puits du village. S’ils rencontrent une femme qui n’est pas voilée, elle a tous les problèmes du monde », confie une source à Minute.bf.
L’informateur de Minute.bf a révélé que le 27 mai dernier également, les terroristes qui écument la zone depuis belle lurette, ont érigé un poste de contrôle sur la voie qui menait à Ouahigouya pour contrôler les entrées et les sorties. Sur cette voie, les personnes qui partaient vendre du bois à Ouahigouya pour s’offrir souvent des vivres, sont arrêtées. Le bois est débarqué du tricycle et ordre leur est donné de ne plus jamais couper le bois.
« Pourtant, ça fait deux ans que nous ne pratiquons pas l’agriculture. Nous ne pouvons que vendre le bois pour acheter des vivres et surtout les voiles exigés par les terroristes. C’est avec l’argent du bois que les femmes peuvent s’offrir les voiles pour se couvrir. Nous ne savons vraiment plus quoi faire dans cette situation que nous vivons », confie un autre interlocuteur. Ce dernier, d’une voix tremblante au bout du fil, a fini par lâcher : « si à 45 kilomètres de Ouahigouya on vit au rythme des humeurs des terroristes c’est comme si nous ne faisons pas partie du Burkina… ».
En effet, Douma est une zone reconnue aujourd’hui comme fief des terroristes. Ils y ont installés 4 de leurs bases. Ce sont eux les commerçants les jours de marché. Le bétail leur appartient. Le carburant n’est disponible que chez eux. « Le souffle de vie là-bas leur appartient. Ils en font ce qu’ils veulent », fulmine une autre source.
Minute.bf