Les réformes scolaires qu’entend mettre en œuvre le ministère en charge de l’éducation nationale dès 2022 dans l’organisation des examens scolaires ne passent toujours pas chez les élèves. Les manifestations se sont multipliées ces derniers jours. Les élèves, dans plusieurs localités du Burkina Faso, ont manifesté le 29 avril dernier à l’appel des 18 associations des scolaires signataires du préavis des 72 heures de grève. Ces manifestations se poursuivent pour demander l’annulation pure et simple de ces réformes.
Après Ouagadougou qui a connu de chaudes journées, plusieurs centaines d’élèves de divers établissements scolaires publics et privés de la ville de Dédougou ont, à leur tour, envahi les rues pour manifester contre les reformes opérées par le ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN).

Il est 9h15 minutes, la circulation au centre-ville de la Cité de Bankuy a été perturbée par les manifestants. Les élèves ont rallié le Rond-point Nazi Boni au gouvernorat où ils seront reçus par Edgard Sie Sou, gouverneur de la région de la Boucle du Mouhoun. Arrivés au Gouvernorat, la situation sera sous contrôle, la police sécurisant les lieux. Ainsi, 3 délégués vont remettre leur doléance au premier responsable de la région. Ils affirment être mécontents pour ces réformes.

Wahabou Dango, élève de la Terminale A au lycée Privé La Reference, par ailleurs délégué dudit lycée et porte-parole des manifestants, estime que « cette réforme n’est pas à leurs intérêts, plus particulièrement les décrets portant sur la modification de la préparation du Baccalauréat ». « Nous demandons aux autorités, qui sont d’ailleurs nos parents, de mettre un peu d’eau dans leur vin ; nous promettons de regagner les tables-bancs si une fois nous sommes écoutés et si notre plateforme revendicative a été prise en compte », a-t-il promis.
Après avoir reçu leur plateforme revendicative, le gouverneur de la région a également promis, pour sa part, de transmettre la requête des élèves à qui de droit.
Basile Le Grand OUEDRAOGO (Correspondant)
Minute.bf