Après la mort d’Idriss Déby, président tchadien, le 20 avril dernier, un comité militaire de transition a été mis en place. Ce comité devrait assurer une transition de 18 mois à l’issue de laquelle des élections libres, indépendantes et transparentes seront organisées. Les rebelles qui ont fait tomber le Maréchal du Tchad ne reconnaissent pas ce comité qu’ils qualifient de « junte militaire ». Ils appellent d’ailleurs, dans un communiqué, les chefs d’Etats invités aux obsèques de Déby par cette « junte » à surseoir à leur participation pour « raison de sécurité ».
« Le délai accordé à la famille d’Idriss Déby Itno pour l’inhumer prend fin ce 21 avril 2021 à Minuit », fait savoir le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), dans un communiqué signé le 21 avril 2021 par Kingabé Ougouzeïmi de Tapol, coordonnateur politique chargé de la communication du FACT. Dans ledit communiqué, le FACT informe l’opinion nationale et internationale qu’il « ne reconnait pas la junte militaire qui s’est substituée à la dictature tchadienne ».
Il estime également que « la charte rendue publique par la nouvelle dictature militaire est illégale et illégitime ». En conséquence, « le FACT demande aux chefs d’Etats et de Gouvernements invités par la junte militaire à la cérémonie du 23 avril 2021, de surseoir à cette invitation pour des impératifs de sécurité ».
Dans le même communiqué, le groupe rebelle qui a fait tomber Idriss Déby Itno dit travailler avec toutes les forces vives du Tchad pour la mise en place d’un organe de transition menant vers une réelle alternance. « Nous appelons tous les Tchadiens épris de justice à nous rejoindre dans cette lutte contre la monarchisation de notre chère république », peut-on lire dans le communiqué. Ces rebelles appelés « forces de la résistance nationale » disent être « plus que jamais déterminés à délivrer le peuple de cette abominable dictature ».

Pour rappel, les obsèques du président Déby devront se tenir ce vendredi 23 avril 2021. A l’occasion, plusieurs chefs d’Etats et de Gouvernements entendent faire le déplacement pour hommage à celui là qui, par son engagement dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel, a été surnommé le « gendarme du Sahel ».
Minute.bf