L’Association Vision-Montrelle-Solidarité (AVMS) appelle à la paix et à la réconciliation nationale entre les fils et filles du Burkina Faso au regard de « la situation critique que traverse le pays« . Pour elle, organiser les élections dans les conditions actuelles serait précipiter le pays dans le chaos. Ces inquiétudes ont été formulées au cours d’une conférence de presse ce jeudi 10 septembre 2020 à Ouagadougou.
« On connait déjà beaucoup de problèmes. Il y a les questions de l’insécurité, de la gestion de l’Etat décriée par les syndicats. Cela fait que les Burkinabè aujourd’hui vivent l’enfer dans leur pays », a lancé Aimé Macaire Ouédraogo, président de l’association l’AVMS, conférencier du jour. Il poursuit en notant que tant que le peuple ne définira pas les bases fondamentales de son État Nation, il ne pourra pas avoir le développement qu’il souhaite.
Selon les dires de M. Ouédraogo, «l’Etat ne délivre plus de service à une partie de nos compatriotes en zone rurale qui ne savent presque plus ce que c’est que l’Etat ». Il stipule que quand « la violence armée pousse plus d’un million des Burkinabè à fuir de chez eux pour trouver refuge ailleurs dans le pays, quand les djihadistes tuent, pillent impunément les populations burkinabè, et que les survivants dépendent, aujourd’hui, entièrement de l’assistance humanitaire, restaurer l’autorité d’Etat devient l’urgence absolue« .
Pour lui, la tenue des élections dans ces contextes difficiles ne garantie pas une sortie de crise. Il suggère alors la création d’un cadre de concertation, avant les élections, à travers lequel l’ensemble des forces vives de la Nation pourraient réfléchir sur la situation du pays afin de parvenir à un climat socio-politique et sécuritaire apaisé.
Hervé KINDA (Stagiaire)
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