Alors que les coureurs du Tour du Faso 2025 enchaînaient les kilomètres, le Conseil National de Lutte contre le Sida et les IST (CNLS/IST) a initié du 24 au 2 novembre 2025 une caravane sanitaire dans les villes-étapes. L’objectif était de rappeler que le VIH est toujours présent. Le CNLS/IST a donc transformé l’événement sportif en une vaste plateforme de prévention pour distribuer au total 8 000 préservatifs, promouvant aussi le dépistage volontaire.
« Le Tour du Faso, c’est une opportunité (…) étant donné qu’il s’agit d’un cadre de rassemblement de la population », a expliqué Ramatou Garané/Konaté, chargée de communication du Conseil National de Lutte contre le Sida et les IST (CNLS/IST). « Quoi qu’on dise, on n’a pas encore trouvé de remèdes pour soigner ou guérir totalement le VIH. Mieux vaut prévenir que guérir », a-t-elle ajouté.

C’est partant de ce constat que le CNLS/IST a entamé, en marge du Tour du Faso 2025, une campagne de sensibilisation et de dépistage du VIH-SIDA.
Pour ce faire, le Conseil National de Lutte contre le Sida a distribué des préservatifs localité par localité. À Tenkodogo, le CNLS/IST a distribué 1 872 préservatifs, le chiffre le plus élevé, boosté par la tenue simultanée du Salon régional de l’artisanat (SARA). A Kaya, 1 800 préservatifs ont été distribués, avec des activités de dépistage VIH et hépatite B.

« À Dano, 1 728 préservatifs ont été distribués. Un chiffre important qui cache une rupture de stock signalée dans les boutiques de la localité », a fait remarquer Ramatou Garané/Konaté. Loin de s’en alarmer, Mme Garané/Konaté y a vu un signe d’adhésion à la prévention. « C’est dire que dans cette localité (…) ils ont adhéré à l’utilisation du préservatif. (…) C’est vraiment un comportement positif », a-t-elle salué. Le message a été transmis aux responsables locaux pour ravitailler d’urgence la zone, a précisé la chargé de communication du CNLS/IST.
Pour ce qui est de la ville de Bobo-Dioulasso, 1 440 préservatifs ont été distribués couplée à une campagne de dépistage. À Koudougou et Diebougou, le CNLS/IST a distribué 720 préservatifs dans chaque ville.
Rupture de préservatifs à Dano, un bon signe… ?
Pour l’étape de Zorgho, 792 préservatifs ont été distribués au public « très chaud » de la ville. Pour ce qui est des autres villes, à Gaoua, le Conseil National de Lutte contre le Sida a distribué 312 préservatifs et 360 préservatifs à Manga.
Au-delà des préservatifs, la promotion du dépistage était également une activité au programme. « La lutte contre le VIH commence d’abord par le dépistage. Il faut connaître son statut sérologique pour pouvoir se protéger soi-même, et protéger les personnes qu’on aime », a souligné la chargée de communication.

Selon Ramatou Garané/Konaté l’objectif n’était pas seulement de donner des préservatifs, mais aussi et surtout de livrer ce message : « rappeler qu’en cas de rapport sexuel, surtout quand on ne connaît pas son partenaire, il faut utiliser le préservatif pour se protéger ».
Chaque préservatif distribué était ainsi un « échantillon » accompagné d’une information cruciale pour inciter à son achat futur en pharmacie ou à la boutique.
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Mathias KAM
Minute.bf






