Le Coordonnateur du Projet d’Appui à l’Inclusion financière et l’accès au Financement des Petites et Moyennes Entreprises (PAIF-PME), Kaongo Wilfried Séraphin Kientéga, et ses collaborateurs ont réuni la presse autour d’un déjeuner, ce vendredi 4 juillet 2025. L’occasion a servi de partager des informations sur la mise en œuvre du PAIF-PME lancé depuis 2019. En substance, M. Kientéga a fait noter que « le projet est sur la bonne trajectoire pour atteindre ses objectifs d’ici à avril 2026, date de sa clôture ».
Développer et accroître l’accès aux services financiers numériques et aux crédits pour des cibles variées telles que les PME, les agriculteurs, les femmes entrepreneurs et les particuliers, tels sont les objectifs qui ont prévalu au lancement du Projet d’Appui à l’Inclusion financière et l’accès au Financement des Petites et Moyennes Entreprises (PAIF-PME) en 2019. Pour ce projet, l’Etat burkinabè a mobilisé 816 millions de F cfa et la Banque mondiale en tant que partenaire technique et financier soutient à hauteur de 110 millions de dollars sur une période de 6 ans. 2019 à 2025, que retenir de la mise en œuvre du projet ?
« Des résultats intéressants », c’est ce que le Coordonnateur du PAIF-PME veut qu’on retienne du projet, 6 ans après son lancement. Le projet, dit-il, a contribué à « impacter positivement la vie des populations » à travers « l’amélioration » de leurs conditions de vie et de travail.
Concrètement, le Coordonnateur Kaongo Wilfried Séraphin Kientéga a souligné que le projet a accompagné la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP) à se connecter aux systèmes régionaux de paiement comme STICA-STAR, STAR-UMOA, JIM-UMOA, ou à mettre en place des plateformes telles que e-banking, e-procedure. Cela, dit-il, a facilité l’accès et l’utilisation des comptes de transaction par les populations. En chiffre, il a fait noter qu’à ce jour, « le volume des transactions est de 9,5 millions, à date pour une prévision initiale de 6,5 millions en début de projet ». « Donc une cible largement atteinte », s’est-il réjoui. Et mieux, comme impact réel, M. Kientéga a indiqué que cela a facilité « une réduction du temps de traitement des opérations qui passe de 72 heures à quelques minutes ».
Aussi, le projet a, selon son coordonnateur, contribué à une révision générale du système d’information bancaire du Trésor, du système de gestion des dépôts de fonds, à la mise en place de la Banque des dépôts du Trésor, dont le lancement officiel est intervenu le 2 août 2024. Il a ajouté que le projet a contribué à la mise en place de la plateforme nationale de paiement Faso Arzeka par la fourniture conséquente de matériel et d’équipement à la DGTPC. Le lancement de cette plateforme est intervenu le 30 janvier 2025.
Au niveau de la digitalisation toujours, le PAIF-PME a accompagné des structures comme la Caisse Autonome de Retraite des Fonctionnaires (CARFO) et la Caisse nationale de Sécurité sociale (CNSS) à mettre en place des plateformes de paiement des pensions. « À ce jour, plus de 15 000 pensionnés perçoivent leurs pensions à travers ces plateformes de paiement, notamment le mobile », s’est satisfait M. Kientéga qui a souligné que le projet a également contribué à la mise en place d’un dispositif biométrique au profit de la CARFO avec 32 000 pensionnés enrôlés à ce jour. Le projet a également contribué à la modernisation des capacités institutionnelles du Fonds d’Appui aux Activités Rémunératrices des Femmes (FAARF) et de la Direction des Systèmes d’Information et de la Communication/Sous-Direction de la Finance Décentralisée (DSC-FSD). Ces institutions ont même vu leurs systèmes d’information modernisés, selon le Coordonnateur du PAIF-PME.
De l’opérationnalisation de l’OQSF au financement des plans d’affaires
En outre, grâce au projet, l’Observatoire de la qualité des services financiers numériques (OQSF) a été opérationnalisé. Il s’agit, des explications de Wilfried Séraphin Kientéga, d’un « instrument de gestion amiable des litiges entre les prestataires de services financiers et leurs clients ».
Autre résultat majeur relevé par M. Kientéga, c’est la sélection et la subvention de 162 lauréats à travers l’organisation sur l’ensemble du territoire national de deux éditions d’un concours de plan d’affaires. Cela a permis d’accompagner les 162 lauréats avec une enveloppe financière de 2,676 milliards de francs CFA. À ce propos, le Coordonnateur du projet qui a salué la qualité de la collaboration avec le FAARF a fait remarquer que 75 % des bénéficiaires porteurs du projet sont des femmes. Elles ont bénéficié, de ses dires, d’une enveloppe de 2 milliards de F CFA.
Pour tout cela, M. Kientéga s’est félicité de ce que « le projet est sur la bonne trajectoire pour atteindre ses objectifs d’ici avril 2026, date de sa clôture ».
En attendant, le Coordonnateur du projet est conscient que ces résultats obtenus, malgré les obstacles liés, notamment, à la situation sécuritaire limitant l’accès à certaines zones n’occultent pas les défis à relever.
Précisément, pour les temps à venir M. Kientéga entend, avec son équipe et ses partenaires, travailler à achever un certain nombre de plateformes numériques au niveau de la Direction générale des Douanes (DGD) et le système d’information mutualisé au profit des SFT. Il s’agira également, dit-il, de renforcer les capacités de la Banque des dépôts du Trésor, de renforcer le cadre de protection des consommateurs par l’opérationnalisation des sigles de l’OQSF et celle de la plateforme de formation en éducation financière.
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Franck Michaël KOLA
Minute.bf
