Le président russe Vladimir Poutine s’est fermement opposé, jeudi, à toute hypothèse d’élimination du guide suprême iranien, Ali Khamenei. Il appelle les parties impliquées dans le conflit à faire preuve de retenue, rapporte l’agence de presse Reuters.
Depuis le Forum économique international de Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine a déclaré qu’il ne voulait « même pas discuter » des spéculations selon lesquelles Israël ou les États-Unis pourraient envisager l’assassinat du guide suprême iranien. « Je ne veux même pas discuter de cette possibilité. Je ne le veux pas. Il est inutile de spéculer sur de tels scénarios. », a martelé Vladimir Poutine, balayant toute idée d’un changement de régime par la force ou d’une élimination ciblée. « Ce genre de discours ne fait que renforcer l’unité du peuple iranien autour de ses dirigeants », a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine a également exhorté les parties impliquées dans le conflit à faire preuve de retenue. Il a réitéré son attachement au droit de l’Iran à développer un programme nucléaire à usage civil, tout en soulignant l’importance de garantir la sécurité d’Israël. Il a du reste proposé que la Russie joue un rôle de médiateur afin d’ouvrir un canal de dialogue entre Téhéran, Jérusalem et Washington.
Toujours selon l’agence de presse Reuters, le Kremlin, par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov, a renchéri en condamnant « tout appel explicite ou implicite à l’élimination de dirigeants politiques étrangers », qualifiant ces démarches d’« inacceptables » au regard du droit international.
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Cette mise en garde de la Russie intervient alors que plusieurs responsables israéliens ont récemment évoqué l’idée d’éliminer physiquement l’ayatollah Ali Khamenei. Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, est allé jusqu’à qualifier le guide suprême iranien de « Hitler moderne » affirmant qu’il « ne peut plus continuer à exister ». Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, quant à lui, a estimé qu’« éliminer Khamenei mettrait fin au conflit ». Du côté américain, des révélations ont indiqué que le président Donald Trump, aurait freiné un projet israélien d’assassinat ciblé, tout en confirmant que les États-Unis savaient « où il se trouvait ».
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