Le Rwanda, dans un communiqué en date du 7 juin 2025, a annoncé son retrait de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC). Pour cause, Kigali déplore l’instrumentalisation de l’organisation par la République démocratique du Congo (RDC).
« L’instrumentalisation de la CEEAC par la RDC, avec le soutien de certains Etats membres », c’est la raison avancée par le Rwanda pour justifier son retrait de l’organisation sous-régionale. « Cette dérive s’est une fois de plus manifestée lors du 26e sommet ordinaire tenu aujourd’hui (7 juin, ndlr) à Malabo, où le droit du Rwanda à la présidence rotative, telle que stimulée dans l’article 6 du traité, a été délibérément ignoré ignoré pour imposere diktat de la RDC », regrette Kigali.
Le Rwanda, rappelle qu’il avait déjà, dans une lettre adressée ay Président en exercice de l’Union africaine, dénoncé « l’exclusion illégale du 22e sommet en 2023 à Kinshasa, sous la présidence de la RDC ». Et pour Kigali, « le silence et l’inaction qui ont suivi confirment l’échec de l’organisation à faire respecter ses propres règles ».
Pour tout cela, le Rwanda dénonce une remise en cause de ses droits garantis par les textes constitutifs de la CEEAC. Et par conséquent, Kigali dit ne « voir aucune raison de maintenir son appartenance à une organisation dont le fonctionnement est désormais contraire à ses principes et son utilité ».
Pour information, ce n’est pas la première fois que le Rwanda claque la porte de l’instance sous-régionale. En 2007, le Rwanda avait déjà quitté la CEEAC. Charles Murigande, le ministre rwandais des Affaires étrangères, avait expliqué cette décision par la volonté de son pays de rationaliser sa stratégie d’intégration régionale. Après ce retrait, c’est seulement en 2016 que Kigali a réintégré la CEEAC.
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