L’ancien Premier ministre du Tchad et président du parti Les Transformateurs a été arrêté, ce vendredi 16 mai 2025, à son domicile sis au quartier Gassi du 7e arrondissement de N’Djamena. Le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de N’Djaména, Oumar Mahamat Kedelaye, dans une déclaration a fait savoir que son interpellation est en lien avec l’affrontement du 14 mai 2025 à Mandakaou dans le Logone occidental.
« Il était 5h55 lorsque l’ancien chef du gouvernement tchadien, Succès Masra a été arrêté par la police judiciaire suivant mandat régulier émis par le procureur de la République », a indiqué le média en ligne Tchadinfos.com.
Selon le procureur de la République qui a apporté des précisions sur cette arrestation, il est reproché à Succès Masra son implication dans l’affrontement du 14 mai 2025 à Mandakaou dans le Logone occidental. En effet, cet affrontement a opposé des paysans autochtones à des éleveurs peulhs, qui se disputaient un même espace. 38 personnes ont perdu la vie, selon un premier bilan dressé le 15 mai par le premier substitut du procureur de Moundou. Ce 16 mai, le procureur de la République près le tribunal de grande instance de N’Djaména, Oumar Mahamat Kedelaye, évoque 42 morts, 76 cases incendiées.
Les enquêtes de la Police judiciaire, selon le parquetier ont révélé l’implication de Masra Succès dans cet affrontement. « Des messages ont été diffusés notamment sur les réseaux sociaux, appelant la population à s’armer contre d’autres citoyens », indique-t-il, précisant que l’audio qui incrimine Succès Masra est fait en Ngambaye. Cela poursuit-il, a « incité la population contre une communauté résidant dans la même localité ». « Ce message haineux » qui, pour le procureur est à l’origine des événements malheureux de Mandakaou constitue des « actes graves constitutifs d’incitation à la haine, à la révolte, des bandes armées, de complicité d’assassinat, d’incendie volontaire et de profanation des sépultures ».
Ainsi, il a assuré que « l’action publique étant déclenchée, la procédure judiciaire suit son cours et toutes les personnes impliquées devront répondre de leurs actes conformément aux lois de la République ».
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