WeltHungerHilfe (WHH), a au cours d’un atelier organisé le mercredi 2 avril 2025 à Kongoussi dans la région du Centre-nord, fait le point sur les activités des Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (AVEC) et des Activités Génératrices de Revenus (AGR) dans le cadre du projet de Renforcement des capacités d’adaptation et de développement des jeunes, des femmes et des hommes (Ready). L’objectif principal était de passer en revue les résultats obtenus, d’évaluer les impacts sur les populations ciblées et de planifier les prochaines étapes. Le projet débuté en 2022, qui prendra fin le 31 décembre 2025 a un bilan satisfaisant à tous les niveaux et a touché environ 1 millier de personnes dans 5 communes de la province du Bam.
Le projet Ready vise à contribuer à la résilience des communautés vulnérables en améliorant la gestion des risques et la sécurité alimentaire.
Le bilan du projet est particulièrement « satisfaisant », selon les porteurs du projet. En effet, près d’un millier de personnes, dont des femmes et des personnes vulnérables dans les communes de Kongoussi, Guibaré, Rouko, Sabcé et Tikaré ont été touchés par le projet. Ce vaste programme, de 3,5 millions d’euros financés par la coopération allemande (BMZ), a été conçu pour renforcer la résilience des communautés vulnérables, en mettant l’accent sur l’amélioration de la gestion des risques ainsi que de la sécurité alimentaire. Grâce à des formations et à des ressources mises à disposition, les participants ont pu développer des compétences clé pour mieux s’adapter aux défis économiques et environnementaux.
Un projet de résilience…
A en croire Mouni Konombo, chef de base, Centre-nord, les Associations Villageoises d’Épargne et de Crédit (AVEC) ont joué un rôle central dans la dynamique de solidarité et d’entraide au sein des communautés, permettant aux membres d’accéder à des services financiers qui favorisent l’épargne et l’investissement dans des micro-entreprises.
Les Activités Génératrices de Revenus (AGR), quant à elles, ont encouragé l’innovation et la création d’emplois locaux, contribuant ainsi à dynamiser l’économie régionale. Pour la seule année de 2024, 325 femmes dont 225 ont été formées et dotées en matériel de production de soumbala; et 100 autres formées et dotées en matériels de fabrication du savon. Il faut noter que 125 femmes sont en attente de formation et de dotation en matériels de fabrication du savon au titre de l’année 2024.
Comme innovation, des dires de Mouni Konombo, ce projet d’aide transitoire développe un Nexus avec des projets d’urgence WeltHungerHilfe (WHH) de la base de Kongoussi. « Grâce à cette approche, beaucoup de personnes déplacées internes sont assistées sur une durée moyenne ou longue leur permettant de sortir de l’urgence, d’être plus résilientes, de se développer et d’aller vers la transformation », a-t-il fait savoir.
Ousmane Ouédraogo, représentant le Directeur provincial de l’agriculture, a salué cette initiative. Selon lui, le projet Ready a offert aux femmes et aux jeunes de la province du Bam, « une occasion en or de se doter de compétences et de s’auto-employer dans un contexte où le chômage reste un fléau dans un contexte sécuritaire difficile ».
Issa Sanfo, chef de projet pour le compte de l’Association Zood Nooma pour le développement (AZND), le projet, a touché les volets agriculture, élevage et santé. Pour lui, il s’agit d’un projet de résilience. « Tous les programmes ont été exécutés à 100 %. Nous avons formé 100 AVEC. Chaque AVEC compte 25 membres. 450 bénéficiaires ont reçu des formations en saponification et un fonds de roulement. Nous avons pu récupérer plus de 600 hectares dégradés pour la province du Bam. Nous avons fait des dons en plusieurs centaines de tonnes en vivres et non-vivres aux populations déplacées. Nous avons fait des formations et doté des personnes en kit d’élevage », a-t-il énuméré.
Bien que le projet s’achève officiellement le 31 décembre 2025, ses impacts doivent perdurer, a insisté Mouni Konombo.
L’impact concret sur les communautés…
Selon le bilan du projet, plus de 90 % des bénéficiaires génèrent des revenus après leur formation, grâce à des kits d’installation et un suivi personnalisé.
Des femmes formées en saponification et en production de soumbala se prennent en charge ainsi que leur famille.
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Awa Ouédraogo/Sawadogo, s’est réjoui d’avoir bénéficié de l’aide du projet Ready. « Ce projet m’a permis de me prendre en charge à travers une formation pratique en production de soumbala. À l’issue de la formation, j’ai reçu un fond pour m’installer et aujourd’hui, je suis indépendante financièrement », a-t-elle révélé. « Ce que ce projet nous a offert, c’est pour toute notre vie. Grâce au travail que nous faisons, nous arrivons à prendre en charge nos dépenses, à aider nos maris dans le foyer et à subvenir aux besoins de nos enfants. Pour nous, c’est vraiment une immense joie », a réagi Pascaline Ouédraogo, formée en saponification.
En guise d’information, WeltHungerHilfe (WHH), est une ONG allemande implantée au Burkina Faso depuis plus de 40 ans. Elle intervient dans le domaine de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, la gestion de risques de catastrophes naturelles, la préservation de l’environnement, le WASH, la résilience, la redevabilité, le plaidoyer et la cohésion sociale.
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Mathias Kam
Minute.bf