Le collectif pour un peuple uni ( CPPU) n’est pas content de la gestion de la situation des 8 mineurs coincés dans les galeries de la mine de zinc de Perkoa. Il l’a fait savoir au cours d’une conférence de presse organisée ce 10 mai 2022 à Ouagadougou.
« Au départ, ils (les exploitants de la mine, ndlr) ont pris le problème à la légère parce qu’ils utilisaient des motopompes à gasoil. Ils voulaient laisser le problème passer inaperçu et c’est grâce aux alertes sur les réseaux sociaux qu’ils ont commencé à prendre le problème au sérieux », a fustigé Abdallah Ouattara, coordonnateur du CPPU.
Le collectif a aussi pointé du doigt la responsabilité du gouvernement dans la gestion de la crise. Il a révélé des disfonctionnements de la cellule de crise installée pour la circonstance. « Les autorités parlent de cellule de crise alors qu’elles ne savent pas ce qui se passe dans les familles des victimes », a regretté Abdallah Ouattara pour qui, toutes les communications fournies jusque-là par la mine et le gouvernement ne sont que « des mensonges ». « Ils passent tout leur temps à mentir au peuple », a-t-il déclaré.
Le CPPU a même demandé au président du Faso de faire un déplacement sur la mine pour avoir les vraies versions du problème et de ne pas seulement se contenter des retours faits par les délégations gouvernementales. Pour M. Ouattara , « même si c’était un seul Burkinabè qui était coincé, le président Damiba a le devoir de se rendre sur place pour voir ce qui se passe».
Sur l’espoir de retrouver les mineurs vivants, « un ingénieur qui a requis l’anonymat nous a dit qu’ils savent là où sont les mineurs mais ils ne savent pas s’ils sont en vie ou pas », a expliqué Abdallah Ouattara.
Mouni Ouedraogo
Minute.bf