vendredi 13 décembre 2024
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40 ans de la Révolution populaire : le CAMARADE entend marquer d’une pierre blanche cette commémoration

Le 04 août 2023 marquera les 40 ans que le Burkina a expérimenté la Révolution populaire. Pour marquer une halte sur cette commémoration, le Cadre d’action des Mouvements et Associations révolutionnaires pour un Accès au Développement endogène (CAMARADE), avec l’accompagnement du Comité international mémorial Thomas Sankara (CIMTS), organise un panel de haut niveau à Ouagadougou sous le thème : « Comment le Burkina Faso 40 années après la RDP, peut-il s’inspirer de l’expérience de la grande Révolution Sankariste ? ». En prélude à cet événement, les organisateurs ont invité la presse ce vendredi 28 juillet 2023 à Ouagadougou pour décliner les grandes lignes dudit anniversaire.

Le 04 août 1983, Thomas Sankara et ses camarades s’emparaient du pouvoir d’État. Ils proclamaient la Révolution populaire et démocratique (RDP). C’est ainsi que la RDP sous la houlette du Capitaine Thomas Sankara « va lancer une révolution profonde et structurelle afin d’oser inventer un avenir pour ce pays qui portera un an après l’avènement de la RDP le nom du terroir Burkina Faso ». À en croire, le coordonnateur du CAMARADE, Samdpawendé Ouédraogo, 40 ans après, il faut marquer une alte et se poser des questions pour aller de l’avant. À l’en croire, en 4 années de gestion, la RDP a su tracer les voies de développement endogène. « Malheureusement pour notre pays depuis l’avènement du 15 octobre 1987, l’impérialisme a œuvré une fois de plus à endormir nos consciences, à nous aliéner afin de nous maintenir à nouveau sous le joug de la servitude », a déclaré Samdpawendé Ouédraogo. Mais, poursuit-il, depuis le 1er octobre 2022, le Capitaine Ibrahim Traoré « a sonné le réveil du peuple burkinabè dans une révolte contre l’impérialisme, le terrorisme et toutes les calamités qui minent notre société ».

Samdpawendé Ouédraogo, coordinateur du CAMARADE

A cet effet, ajoute-t-il, « ce réveil, naturellement, ne se mènera pas comme un boucan de mariage ni comme dans un défilé de mode, encore moins comme la célébration d’une souveraineté qui n’existe que de nom ». Il s’agit de raviver « l’expérience légendaire, unique, vivifiante, démocratique et populaire du Conseil national de la révolution ». C’est ainsi que le CAMARADE, avec l’accompagnement du CIMTS, voudrait marquer d’une pierre blanche la célébration des 40 ans de la révolution sous le thème : « Comment le Burkina Faso 40 années après la RDP, peut-il s’inspirer de l’expérience de la grande Révolution Sankariste ? ».

Trois thèmes seront développés à cet effet : « le développement endogène au Burkina Faso, défis et perspectives » animé par le Pr Alkassoum Maïga ; « Quelle stratégie de lutte contre l’impérialisme pour la souveraineté du peuple Burkinabè ? », animé par le Pr Abdoul Karim Saidou et enfin le Pr Augustin Loada interviendra sur « Comment le Burkina Faso 40 années après le RDP, peut-il s’inspirer de l’expérience de la grande Révolution Sankariste ? ». Ce panel est placé sous le patronage de Yacouba Isaac Zida, ancien premier ministre sous la transition de 2015.

Selon le président du Comité d’organisation, Élie Zongo, 500 femmes PDI seront formées dans les activités génératrices de revenus. De son côté, Abdoulaye Dianda a exhorté les jeunes a un changement de mentalité. « Je voudrais demander aux jeunes d’arrêter d’être des reciteurs des slogans de Thomas Sankara mais des applicateurs de son idéologie. Nous devrions pouvoir dire, voilà ce que nous avons fait de l’expérience sankariste, voilà les réajustements qui ont été opérés, voilà les résultats ou défaillances. Mais nous ne pouvons pas chaque année faire les mêmes choses. Oui, Thomas Sankara c’est bien ! La révolution, oui c’est bien ! Mais nous, qu’est ce qu’on fait après ? C’est la question qu’il faut se poser », a-t-il questionné.

Mathias Kam
Minute.bf

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