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jeudi 28 mars 2024

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Exportation « frauduleuse » d’or par IAM Gold Essakane : Du « terrorisme économique », selon le CFOP


L’affaire avait fait couler beaucoup d’encre et de salive. En effet, un journal de la place avait dénoncé, depuis décembre, une tentative d’exportation frauduleuse d’or par la société minière IAM Gold Essakane à travers du charbon fin, ce, avec la bénédiction de certaines autorités. En conférence de presse ce mardi, l’opposition politique a qualifié cette fraude de « terrorisme économique ».

Pour le Réseau national de Lutte anti-corruption (RENLAC), il y a bel et bien eu fraude dans cette affaire de charbon fin car la teneur en or du charbon fin d’Essakane était « largement au-dessus de la moyenne ». C’était hier lundi au cours d’une conférence de presse. Ce mardi, l’opposition a abondé dans le même sens. Elle a dénoncé « cet énième crime économique à l’ère du MPP ».

En effet, selon l’opposition politique, la brigade nationale antifraude de l’or avait décelé une tentative d’exportation frauduleuse d’or de la part de IAM Essakane. 59 Kg d’or et 24 Kg d’argent non déclarés étaient contenus dans 32 containers déjà en partance pour le Canada, à en croire l’Opposition qui indiqué que l’enquête de justice a permis de confirmer qu’il s’agit « bel et bien d’un grave scandale, avec la complicité des membres du gouvernement ».

« Il n’y avait pas que de l’or et de l’argent seulement », s’exclame Mamoudou Dicko, président de la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), ajoutant qu’il y avait dans cette affaire, « beaucoup d’autres métaux précieux », comme le fer, le cuivre et le manganèse. « L’ensemble des fraudes est estimé à plus de 335 milliards de francs CFA », a révélé le CFOP.

L’opposition a donc invité la justice à faire la lumière sur cette affaire, et à punir sévèrement les auteurs et leurs complices. « Il est inimaginable qu’au moment où le Burkina a besoin de ressources financières pour faire face à la lutte contre le terrorisme, des individus se permettent de passer des deals à hauteur de plusieurs centaines de milliards de francs », a déploré Mamoudou Dicko, qualifiant cet acte de « terrorisme économique, aussi nuisible et répréhensible que les autres formes de terrorisme ».

« L’entêtement du gouvernement à construire l’hôpital à Kua est incompréhensible »

La polémique autour du déclassement de la forêt classée de Kua à Bobo Dioulasso pour la construction d’un centre hospitalier universitaire (CHU) s’enfle de jour en jour et l’opposition politique a voulu, elle aussi, donner son avis sur la question. A cette conférence de presse, elle ne désapprouve pas la construction de l’hôpital à Bobo Dioulasso. C’est le site choisi qui pose le problème.

Sur le choix porté sur la forêt classée de Kua par le gouvernement, l’opposition dit ne pas comprendre « l’entêtement » des autorités à vouloir construire l’infrastructure dans cette forêt alors qu’il existe bien d’autres sites. « Dans un pays désertique où le moindre mètre carré de plantes est précieux, c’est absurde de déclasser une forêt, quand bien même c’est l’objectif d’y construire un hôpital. Encore que cette forêt abrite des sources d’eau qui seront empoisonnées si l’hôpital y est implanté », s’insurge l’opposition.

L’agression le 26 mai dernier des membres du Mouvement pour la protection de la forêt de Kua (MPFK) après leur conférence de presse pour désapprouver la construction du CHU en déclassant la forêt de Kua a fait réagir l’opposition qui met en garde le pouvoir contre ce qui pourrait advenir au député Moussa Zerbo, initiateur du mouvement, et aux membres de son association, « dans la noble lutte qu’ils mènent pour la protection de la forêt de Kua ». Ainsi, l’opposition politique a condamné fermement ces agissements « contraires à l’esprit démocratique et à la liberté d’expression ».

Armand Kinda

Minute.bf

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