Le Ministre d’État, le Général Célestin Simporé, représentant le Premier ministre, a donné le top départ de la 14e édition des Universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO) ce mercredi 1er octobre 2025 à l’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ). Les UACO acte 14 sont placées sous le thème : « Influence du contexte géopolitique sur la communication et le développement en Afrique ».
Les UACO constituent un moment privilégié de réflexion sur les mutations profondes qui impactent les sociétés africaines et la place centrale qu’occupe la communication dans la gouvernance, le développement et la construction de la paix.
Selon le ministre en charge de la communication, Pindgwendé Gilbert Ouédraogo, le thème de cette édition traduit la volonté d’explorer, avec lucidité et ambition, les grands enjeux du moment. C’est-à-dire l’évolution des technologies numériques, les défis liés à la souveraineté informationnelle, le rôle des médias face aux crises sécuritaires ainsi que les perspectives d’une coopération renforcée entre les Nations africaines.
À en croire le Ministre de la communication, il est quasiment impossible de faire fi de certaines données extraterritoriales dans les rapports aux médias et à la communication de façon plus générale. « Le monde de l’information et de la communication, pour jouer pleinement sa partition doit tenir compte des profondes mutations de notre ère. L’avènement de l’intelligence artificielle en est un exemple palpable et je me réjouis de voir que ces préoccupations du moment sont enrôlées dans l’agenda global de notre cadre de réflexion », a-t-il soutenu.
Pour Pindgwendé Gilbert Ouédraogo, déconstruire les stéréotypes et les clichés, promouvoir une Afrique sur les sentiers du développement durable, doivent être les missions assignées aux acteurs de la communication du continent africain. « La communication n’est jamais neutre ; elle est un levier stratégique qui peut transformer nos sociétés. Elle peut être un outil de domination comme un instrument de libération. Elle peut servir à manipuler comme elle peut contribuer à éclairer et à mobiliser les peuples vers leur émancipation », a rappelé Pindgwendé Gilbert Ouédraogo.
Le ministre Ouédraogo a également souligné l’importance de comprendre les mutations géopolitiques, la montée des nouvelles technologies et les crises sécuritaires qui influencent la manière dont les sociétés africaines communiquent et se développent.
Pour la marraine Dr Aminata Zerbo/Sabané, le choix du thème traduit avec fidélité les défis cruciaux auxquels les Africains sont confrontés. De ses dires, la géopolitique mondial impose aux États africains de repenser intégralement leurs stratégies de communication, non seulement pour informer, mais aussi pour restaurer la confiance, mobiliser les citoyens autour des grandes initiatives de développement et promouvoir avec assurance une image positive et proactive des nations africaines sur la scène internationale.
Parlant au nom des pays invités, le Mali, le Niger et le Togo, Alhamdou Ag Ilyene, ministre malien de la communication, a invité les participants à proposer des stratégies innovantes pour permettre aux décideurs africains d’affirmer la voix du continent africain sur la scène internationale, économique et sociale. « Dans un contexte international en recomposition, essentiellement marqué par des crises sécuritaires, économiques et sociales, l’Afrique se trouve de nos jours au cœur de nouvelles rivalités géopolitiques, médiatiques et technologiques. Loin d’être un simple réceptacle passif, l’Afrique doit au regard des enjeux, adopter une stratégie pour transformer cette réalité en avantage plutôt qu’en vulnérabilité », a-t-il souligné.
Durant 72 heures, les UACO réuniront experts, praticiens, chercheurs et étudiants autour des enjeux actuels de la communication au service du développement du continent africain. Il est attendu durant cette 14 édition des UACO, une vingtaine de communications en lien avec le thème principal.
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Jean-François SOME
Minute.bf
