vendredi 18 juillet 2025
spot_img

UACO 2025 : Appel à communication

Thème : Influence du contexte géopolitique sur la 

              Communication et le développement en Afrique

Date : 02 au 04 octobre 2025
Lieu : Ouagadougou   

Organisée par : Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme du Burkina Faso

Format : présentiel et distanciel

Argumentaire du colloque

Dans un contexte international en recomposition, essentiellement marqué par des crises multiformes, l’Afrique se trouve à la croisée des chemins et au cœur de nouvelles rivalités géopolitiques, médiatiques et technologiques. Loin d’être un simple réceptacle passif, le continent devient un espace stratégique où se déploient des formes complexes d’influences, de communication stratégique et de recherche de souveraineté, notammentinformationnelle. Les tensions croissantes en Afrique, dans un contexte de pénétration rapide, d’usages accrusdu numérique (intelligence artificielle, réseaux sociaux, plateformes globales), permettent à l’Afrique de jouer un rôle central  dans les dynamiques contemporaines de rivalités, de jeux de pouvoir impliquant des puissances étrangères sur le contient.

La communication, dans ce cadre, devient dans une certaine mesure un instrument de pouvoir géopolitique, un champ de conflictualité symbolique, un levier ou un frein au développement, selon les modalités de son contrôle, de sa circulation et de son appropriation.Comme le souligne Manuel Castells (2009), les « réseaux de communication » structurent aujourd’hui les nouvelles formes de domination, mais aussi les capacités de résistance et d’émancipation. Dans cette perspective, Noam Chomsky et Edward Herman (1988) montrent que l’information fonctionne comme un outil de légitimation idéologique, contribuant à façonner les trajectoires politiques et économiques des nations.

En Afrique, les conflits armés, les instabilités politiques, l’intervention de puissances étrangères et la fragilité institutionnelle s’accompagnent d’une bataille des récits, dans laquelle la légitimité des acteurs se joue autant sur le terrain militaire, politique que dans les arènes médiatiques. Achille Mbembe (2000) et Jean-François Bayart (2008) analysent la souveraineté postcoloniale africaine comme une réalité toujours disputée, à la fois incarnée et performée dans les discours. Dans ce contexte, la capacité à produire et à contrôler des narratifs devient une condition essentielle de développement politique, économique et socioculturel. Il ne peut y avoir de développement durable sans maîtrise des imaginairescollectifs, ni d’autonomie sans accès équitable à la parole publique.

Par ailleurs, le numérique– intelligence artificielle, bigdata, plateformes numériques – transforme profondément les conditions d’accès au savoir, à l’emploi et à la participation citoyenne au débat public. Cathy O’Neil(2016) alerte sur les risques d’amplification des inégalités sociales par les algorithmes. Dominique Cardon (2019)quant à lui, évoque une “mécanisation du jugement” qui peut invisibiliser certaines voix et reproduire des biais structurels. Ces évolutions affectent non seulement la communication, mais aussi les capacités de gouvernance, d’inclusion et d’innovation, qui sont des piliers du développement.

Dans ce même mouvement, la montée en puissance des influenceurs numériques – figures de médiation hybride entre économie de l’attention, militantisme débordant et marchandisation culturelle – redessine les circuits de légitimité, d’autorité et de visibilité. Si ces nouveaux acteurs peuvent contribuer à une diversification des voix africaines, leur action pose également des questions sur la qualité de l’information, la régulation des contenus qui circulent sur les plateformes digitales et leur rôle dans la transformation sociale (Benkler et al., 2018 ; Shirky, 2008).

Dès lors, penser la communication à l’aune de la géopolitique actuelle en Afrique revient aussi à penser les conditions de développement de l’Afrique, dans une perspective endogène, critique et décoloniale avec une place de plus en plus revendiquée par les Africains dans « l’espace public mondial », autrement dit dans le concert des nations. Ce qui passe par une communication plus proactive, plus visible à travers notamment les réseaux socio numériques (RSN). Ainsi, la maîtrise des récits, des technologies, des canaux de diffusion et des normes discursives devient un enjeu structurant pour garantir la souveraineté cognitive, économique et politique du continent.

Cette 14ème édition des Universités africaines de la Communication de Ouagadougou entend ainsi rassemblerchercheurs, praticiens, professionnels des médias et acteurs institutionnels pour analyser les nouveaux enjeuxgéopolitiques, à l’ère des technologies numériques dans une Afrique en quête de prééminence communicationnelle pour une véritable souveraineté culturelle, politique et économique en vue de son développement harmonieux. 

Il s’agira :

• de questionner les dynamiques et les intelligences endogènes en cours ;

• d’interroger leurs effets sur les trajectoires de développement local, national et régional ;

• de proposer des pistes d’actions concrètes au service d’un projet africain pluriel/(multidimensionnel), souverain et inclusif .

Une attention particulière est accordée aux mutations et enjeux en cours dans les pays sahéliens.

Les communications attendues pourront être abordées autour de deux (02) sous-thèmes :

Sous – thème 1 : Souveraineté et communication dans l’espace sahélien : enjeux géopolitiques et médiatiques

L’espace sahélien, traversé par des défis sécuritaires, humanitaires, politiques et climatiques majeurs, est aujourd’hui l’un des foyers majeurs de recomposition géopolitique sur le continent africain. Marqué par une instabilité récurrente (terrorisme, insurrections, entre autres), il est aussi un territoire /(espace) stratégique pour les puissances régionales et extra-régionales. Dans ce contexte, la communication est perçue comme un instrument de souveraineté, de résistance et de propagande.

Qu’elle soit institutionnelle, diplomatique, militaire ou médiatique, la communication joue un rôle stratégique dans la (re)construction des récits de souveraineté, d’alliances ou de résistance. De plus en plus, les États sahéliens recourent à la communication comme outil de légitimation souveraine, alors que d’autres voix (sociétés civiles, groupes armés, influenceurs, médias étrangers) disputent le contrôle de l’information. Comme le souligne Achille Mbembe (2000), « la souveraineté en Afrique postcoloniale ne peut être comprise sans référence aux logiques de domination symbolique et aux régimes discursifs produits autour du pouvoir ». Les États sahéliens, confrontés à une érosion de leur autorité territoriale, cherchent à reconstruire leur légitimité à travers des discours officiels fortement médiatisés, souvent en tension avec les (récits) narratifs servis par des groupes armés, des ONG, ou des puissances étrangères.

La guerre de l’information, concept développé par Dominique Wolton (1997) et Manuel Castells (2009), se manifeste dans cette région à travers la bataille pour le contrôle du narratif, où les acteurs utilisent les médias internationaux et locaux, les réseaux sociaux et même les radios communautaires pour influencer les opinions et justifier leurs actions.

Les récentes évolutions – comme le retrait des troupes françaises du Mali, du Burkina Faso et du Niger ou l’implication croissante de la Russie (via Africa Corps et autres relais) – sont accompagnées d’une intense production médiatique et communicationnelle visant à redéfinir les alliances, les menaces et les ambitions de souveraineté. Dans ce contexte, la souverainetécommunicationnelle devient une forme de résistance, mais aussi un outil de légitimation politique.

Par ailleurs, l’accès inégal aux technologies de communication et les niveaux variables de littératiemédiatique et numérique renforcent les vulnérabilités informationnelles, ouvrant la voie à la désinformation, à la manipulation de masse et à la fragilisation du débat démocratique (Nahon & Hemsley, 2013).

Ce sous-thème invite donc à explorer comment la communication est à la fois un vecteur et un enjeu majeur dans la construction et la préservation de la souveraineté des États sahéliens, dans un contexte géopolitique marqué par l’instabilité, la présence de forces extérieures et des défis sécuritaires, humanitaires et socioéconomiques importants.

Inspiré des travaux de Mbembe (2000), Bayart (2008) et Badie (2014) et autres, ce sous-thème questionne les formes discursives de la souveraineté en contexte postcolonial. 

Axes de réflexion possibles :

• Les usages politiques et stratégiques des médias et de la communication par les gouvernements sahéliens pour affirmer leur souveraineté.

• Contribution de la communication à la visibilité et promotion d’initiatives de développement dans un contexte de crise sécuritaire

• Le rôle des médias dans la construction ou la contestation des discours géopolitiques dans le Sahel 

• La place des médias publics vs autres médias nationaux ou transnationaux dans la construction d’un récit souverain.

• L’impact de la présence militaire étrangère (France, Russie, États-Unis) sur la production médiatique locale et les récits populaires en Afrique.

• Le rôle des journalistes dans un contexte de violence et de désinformation.

Sous – thème 2 : Enjeux et défis de l’Intelligence artificielle montée des influenceurs face aux métiers classiques de l’information et de la communication

La révolution numérique en Afrique s’est accélérée avec la pénétration massive des smartphones, l’usage croissant des plateformes sociales et, plus récemment, la démocratisation de l’Intelligence artificielle (IA)générative. Cette transformation bouleverse les métiers traditionnels de l’information, notamment le journalisme ; les relations publiques et la communication institutionnelle.

L’IA, en automatisant la production de contenus (textes, images, vidéos) – souvent sans vérification ni médiation humaine – amène à interroger profondément les fondements éthiques, professionnels et épistémologiquesdes métiers de la communication. Cathy O’Neil (2016),dans Weapons of Math Destruction, alerte sur les effets systémiques et souvent opaques des algorithmes sur la société, y compris sur la diffusion de l’information.  

En Afrique, cette transformation s’opère dans un contexte de faible régulation numérique, « d’alphabétisation médiatique » limitée et de crises de confiance envers les médias traditionnels. 

Dans le même temps, les influenceurs, figures hybrides entre célébrité, journaliste, militant et entrepreneur, deviennent des vecteurs puissants de contenus. Leur rôle dans la formation de l’opinion publique, surtout chez les jeunes générations africaines, les place en concurrence directe avec les médias traditionnels, souvent perçus comme institutionnels ou déconnectés.

Cette montée des influenceurs redéfinit le champ de la légitimité communicationnelle : qui a le droit de dire quoi ? Pour qui ? Et avec quelles conséquences sociales et politiques ? Shirky (2008) et Benkler (2006) analysent ce déplacement de l’autorité informationnelle, désormais partagée entre experts, citoyens et machines.

Face à cela, le journalisme se trouve confronté à une double crise : une crise économique liée à la raréfaction des modèles de financement classiques, et une crise de crédibilité face à la prolifération des fake news, des deepfakes et des contenus viraux mais non vérifiés.

Il est donc urgent de questionner les nouvelles hiérarchies de l’information, les défis de régulation, les mutations du rapport à la vérité et les effets des technologies émergentes sur les métiers de la communication.

À l’intersection des travaux de O’Neil (2016), Benkler(2018), et Cardon (2019) et autres, Ce sous-thème explore les logiques de disruption numérique et de reconfiguration professionnelle. Il interroge aussi les mutations profondes que l’intelligence artificielle (IA) et la popularité croissante des influenceurs engendrent dans les métiers traditionnels de l’information et de la communication, en particulier en Afrique.

Axes de réflexion possibles 

• Impact de l’IA sur la production et la diffusion de contenus d’informations citoyennes

• L’IA dans les médias africains : automatisation de la production de contenus, risques de désinformation et enjeux d’éthique 

• Influenceurs, créateurs de contenus et journalistes : concurrence ou complémentarité ?

• Communication politique via des influenceurs : entre manipulation, marketing politique et perte de contrôle de sources d’information par des journalistes.

• Quelles régulations possibles face à l’IA générative et à l’économie de l’attention ?

• L’éducation aux médias à l’ère des algorithmes et des IA conversationnelles (comme ChatGPT)

• Quelles transformations des pratiques journalistiques face à l’automatisation, à la création de contenus par IA à l’ère de l’économie de l’attention ?

Le comité scientifique souhaite recevoir des contributions émanant de divers champs disciplinaires : communication, sciences politiques, relations internationales, sociologie, économie, anthropologie, études culturelles, etc. Les approches comparatives, les études de cas et les perspectives critiques sont attendues.

Modalités de soumission :
Les propositions de communication (titre, résumé de 300 à 500 mots, 5 mots-clés, courte bio-bibliographie de l’auteur·e) sont à envoyer avant le 15 août 2025 à l’adresse suivante : uaco@communication.gov.bf.

Les communications retenues seront présentées lors du colloque et pourront faire l’objet d’une publication dans un ouvrage collectif.

Langues du colloque : français

Calendrier prévisionnel :

• Date limite de soumission : 15 août 2025

• Notification d’acceptation : 15 septembre 2025

• Tenue du colloque : du 02 au 04 octobre 2025

Structure générale de l’article :

Le projet d’article doit être envoyé sous la forme d’un document Word, police Times New Roman, taille 12 et interligne 1,5 pour le corps de texte (sauf les notes de bas de page qui ont la taille 10 et les citations). Le texte doit être justifié et ne doit pas excéder trois (03) pages.

• Le manuscrit (le texte) doit comporter une introduction, une méthodologie, un développement et/ou des résultats, une conclusion et des références bibliographiques.

Présentation de l’article :

➢ Le titre de l’article (15 mots maximum) doit être clair et concis. De taille 14 pts gras, il doit être centré. 

➢ Juste après le titre, l’auteur doit mentionner son identité (Prénom et nom en gras et en taille 12), ses adresses (institution, e-mail, pays et téléphones)  

➢ Le résumé (3500 signes espaces comprises), ne doit pas être une reproduction de la conclusion du manuscrit. Il est donné à la fois en français et en anglais (abstract). Les mots-clés (05 au maximum,) sont donnés en français et en anglais (key words).

➢ Le texte doit être subdivisé selon le système décimal et ne doit pas dépasser 3 niveaux exemples : (1. – 1.1. – 1.2. ; 2. – 2.1. -2.2. – 2.3. – 3. – 3.1. – 3.2. etc.) 

➢ Les références des citations sont intégrées au texte comme suit : (L’initial du prénom suivi d’un point, le nom de l’auteur avec l’initiale en majuscule, l’année de publication suivie de deux points, la page à laquelle l’information a été prise). Ex : (A. Traoré, 2000 : 15) .

➢ Les citations courtes de 3 lignes au plus sont mises entre guillemet français (« … »), mais sans italique.

Références bibliographiques 

Ne sont utilisées dans la bibliographie que les références des documents cités. Les références bibliographiques sont présentées par ordre alphabétique des noms d’auteurs. Les divers éléments d’une référence bibliographique sont présentés comme suit : Nom et Prénom (s) de l’auteur, Année de publication, zone titre, lieu de publication, zone éditeur, pages (p.) occupées par l’article dans la revue ou l’ouvrage collectif.

Références bibliographiques

– Badie Bertrand (2014), L’état du monde, Puissances d’hier et de demain. Edition la découverte, Paris

– Bayart Jean-François (2008), Hégémonie et coercition en Afrique subsaharienne, La « politique de la chicotte » Politique africaine, n° 110 

– Bayart Jean-François (2006), L’Etat en Afrique ; La politique du ventre, Editions Fayard, Paris, France

– Benkler Yochai et al., (2018), Network Propaganda: Manipulation, Disinformation, and Radicalization in American PoliticsOxford University Press, New York, 

– Benkler Yochai (2006), La richesse des réseaux : Marchés et libertés à l’heure du partage social, Presses Universitaires de Yale, Ne Haven, 

– Cardon Dominique (2019), La transformation numérique de l’espace public, Culture numérique, CAIRN-INFO, Paris, France

– Castells Manuel (2009), Communication Power, Oxford University Press, New York

– Chomsky Noam et Herman Edward (1988), la fabrication du consentement : De la propagande médiatique en démocratie, éditions Agone, Marseille

– Dambisa Moyo (2009). Dead Aid: Why Aid Is Not Working and How There Is a Better Way for Africa.Penguin Books.

– International Crisis Group. (2022). Ten Challenges for the SahelBurkina Faso

– Lépinoy Bertrand et al. (2024), « Afriques : Réapprendre la géopolitique », LA JAUNE ET LA ROUGE, Magazine N° 794, Paris

– Lépinoy Bertrand et al. (2024). « Afrique en transformation : défis géopolitiques multifactoriels »LA JAUNE ET LA ROUGE, Magazine N° 794, Paris

– Mbembe Achille (2000), De la postcolonie, Essai sur l’imagination politique dans l’Afrique contemporaine, Karthala, Paris

– Nahon Karine & Hemsley Jeff (2013). Studying the viral growth of a connective action network using information event signatures, First Monday  Volume 21, Number 8, Chicago, USA

– O’Neil Cathy (2016), Algorithmes :la bombe à retardement, LA LETTRE DE METIS, Éditions Les Arènes

– Sambe Bakary. (2018). « Médias, extrémismes et communication stratégique en Afrique de l’Ouest : défis et perspectives ». REVUE INTERNATIONALE de la Croix-Rouge, Volume 103 Sélection française, Timbuktu Institute.

– Shirky Clay (2008), Here Comes Everybody: The Power of Organizing Without Organizations, Editions Penguin Press, USA

– TINE Alioune et al., (2020), Sécurité et droits humains en Afrique de l’Ouest et au Sahel : Cas du Mali, du Burkina-Faso et du l’Ouest et au Sahel : défis et perspectives, Niger, AFRIKAJOM Center, Friedrich-Ebert-Stiftung, Dakar, Sénégal  

– UNESCO. (2023). ChatGPT et IA générative : perspectives pour l’éducation et les médias. Paris, France

– UNESCO (2021). World Trends in Freedom of Expression and Media Development. Paris, France

– Union africaine (2020). Agenda 2063 – L’Afrique que nous voulons. Addis Abeba, Ethiopie

– Wolton Dominique (1997)« Penser la communication (Dominique Wolton) ». In: Réseaux, volume 15, n°84. Paris

1

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!

Publicité

spot_img

Articles connexes

Concours direct de la Fonction publique : Les épreuves écrites débuteront le 1er août 2025

Le Ministère de la Fonction publique a tenu une conférence de presse pour faire le point à mi-parcours...

Ouagadougou : L’Université Joseph Ki-Zerbo présente un logiciel de prévention des inondations

Pour contribuer à prévenir les inondations à Ouagadougou, le Laboratoire de mathématiques et d’informatique de l’Université Joseph Ki-Zerbo...

Ouagadougou : Un homme décède après sa garde à vue, le procureur du Faso annonce une enquête

Ceci est un communiqué du Procureur du Faso près le Tribunal de Grande Instance Ouaga 1 relatif au...

Burkina : La SONAGESS lance la collecte bord champ test, un pas vers la souveraineté alimentaire

Conformément à sa mission de régulation des prix des marchés agro-sylvo-pastoraux, la Société nationale de gestion du stock...