Ceci est une Tribune du Sociologue et Economiste, Herman Sawadogo, louant le « courage et la sincérité (du ministre de l’Education nationale) dans la façon dont il gère actuellement les choses dans son département« . Lisez !
Pr Ouaro, je loue votre courage !
Il n’est pas dans mes habitudes de prendre la parole en public pour faire les éloges d’un homme politique surtout quand on connait la mentalité de ces derniers sous nos tropiques.
Toutefois au vue du contexte actuel, j’ose briser cette réserve en faveur du ministre actuel de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Pr Stanislas Ouaro. Je ne connais pas ce monsieur personnellement, mais à défaut de le rencontrer physiquement pour lui traduire mes pensées, je préfère utiliser cette tribune pour le faire.
J’aimerai particulièrement louer son courage et sa sincérité dans la façon dont il gère actuellement les choses dans son département. Oui, contrairement à la plupart de ses collègues, ce monsieur ne regarde pas forcement Facebook ou WhatsApp pour prendre ses décisions, mais plutôt l’intérêt général même s’il faut aller souvent à l’encontre de l’opinion ou du « bien-pensant » de certains intellectuels burkinabè. Par exemple, dans ce contexte de COVID-19, c’est le seul en tant qu’autorité au Burkina qui ait osé démystifié cette maladie en annonçant qu’il était atteint du coronavirus et ce au moment où le gouvernement n’osait même pas révéler l’identité des malades. Et ces derniers jours, il est le seul pratiquement à avoir le courage de façon explicite en prônant la réouverture des écoles, à nous dire que nous devons pouvoir vivre dans nos pays avec ce virus. Et cela à l’encontre pratiquement de l’opinion publique et même de certains de ses collègues ministres. Ces qualités de courage et de sincérité sont assez rares sous nos contrées et je dirais que c’est l’une des meilleures pioches du Président Kaboré.
Mieux, je vois en lui un brin de Sankara aussi enthousiaste et une sincérité qui frise souvent la « naïveté ». Oui, comme tout homme, il n’est pas parfait, il a souvent ses limites, mais sa sincérité me rappelle celle du Président Thomas Sankara.
Je me souviens que quand il a engagé son initiative de faire composer les enfants dans les zones d’insécurité au Burkina, tout le monde le prenait pour un fou, mais grâce à cette initiative des milliers d’enfants ont pu quand même continuer leurs études envers et contre tout. Et que dire de son fameux « redéploiement » auquel personne n’y croyait et disait même qu’il risquait de faire tomber le gouvernement parce qu’on y touche pas.
Oui tout n’est pas parfait, mais vous au moins, vous essayez, vous allez au charbon, vous faites des propositions, vous osez…Je vous le dis vous avez déjà réussi là où la plupart de vos prédécesseurs ont échoué…
Pr Stanislas Ouaro, merci de nous redonner de l’espoir…Courage à vous !
Herman Sawadogo, Socio-économiste