La ministre de la femme de la solidarité nationale et de l’action humabitaire, Laurence Marshal Ilboudo a présenté à la presse ce 3 février 2020 une cinquantaine d’enfants et de jeunes interceptés à la frontière malienne et burkinabè par les services de sécurité de Gonsé et ramener à Ouagadougou.
« Les 28 et 30 janvier 2020, les services de sécurité de Gonsé, ont intercepté des enfants et des jeunes dont l’âge est compris entre 13 et 26 ans » a indiqué d’entame Laurence Ilboudo/Marchal ministre de la femme, de la solidarité nationale, de la famille et de l’action humanitaire. À l’entendre, parmi les interceptés, « on dénombre 38 enfants (13 à 17 ans) et 12 adultes (18 à 28 ans) ». En effet, selon les propos du ministre, ces enfants qui proviennent de la région du Plateau Central, du Centre-Est et celle du Centre-Nord, avaient pour destination Bobo-Dioulasso, le Mali et la Côte-d’Ivoire pour être employés dans les sites d’orpaillage. « Fort heureusement, ils ont été interceptés et 34 mineurs ont été placés au Centre d’Education et de Formation Professionnelle de Ouagadougou », a déclaré la première responsable de l’action humanitaire Burkinabè.

Phénomène de plus en plus récurrent, la ministre a manifestée son inquiétude face à la récrudescence du phénomène. C’est la raison pour laquelle, Marchal/Ilboudou a convié les parents des personnes interceptées, lors de leur présentation à la presse, afin de les sensibiliséer sur la dangerosité du problème. Elle l’a dit: « ces enfants sont menés par des traficans qui prétendent leur trouver du travail bien payé au Mali ou en Côte-D’ivoire, pourtant, il n’en est rien », a-t-elle dit. « Pis, ceux qui tirent les ficelles de ce trafic se sont avérés être des récruteurs pour le compte du terrorisme », a-t-elle dénoncé. Pour l’heure, la ministre dit vouloir préconiser la prise en charge des enfants interceptés en attendant que des structures habilités puissent se pencher sur la responsabilité juridique des parents vis-à-vis de ce trafic.
Halidou Nabaloum, un des parents présents à la présentation des enfants interceptés à la presse nie toute responsabilité. « Vous savez, il y a des enfants ici dont les parents n’ont aucune nouvelle d’eux depuis des lustres. Il y en a aussi notamment ceux en provenance du centre nord qui sont abandonnés par leurs parents fuyant les attaques terroristes, donc, le problème est complexe » a-t-il expliqué.
Qu’a cela ne tienne le ministère en charge de l’Action humanitaire, vu la délicatesse de la situation dit vouloir préconiser la sensibilisation à la répression systématique en attendant que des voix plus autorisées se prononcent sur la question judiciaire.
Hamadou Ouédraogo
minute.bf