Le ministre en charge de la défense nationale, Barthélémy Simporé était devant la représentation nationale le vendredi 26 novembre dernier pour s’expliquer sur la dégradation de la situation sécuritaire, exacerbée par l’attaque meurtrière d’Inata qui a fait 53 morts, dont 49 gendarmes.
Dans cette lutte antiterroriste que mène le Burkina Faso depuis quelques années, « il y a des complicités dans nos sociétés, des complicités sur le terrain », a relevé Barthélémy Simporé, à l’hémicycle. Il pense sur ce point que « si les gouverneurs avec les forces vives locales réfléchissent, ils peuvent trouver les moyens de réduire les complicités locales ».
« Les FDS sont confrontées à cette problématique. Aujourd’hui, lorsqu’elles se déplacent, toute suite, on sent qu’il y a l’information qui passe. Lorsqu’un hélico décolle de Ouagadougou, (les terroristes) sont au courant. Ils utilisent des relais locaux qui ne sont que nos populations », a confié le ministre Simporé. Ainsi, pour y faire face, lance-t-il: « il faut qu’on s’organise ».
Comme solution à cette problématique qui anéantit certaines actions des FDS sur le terrain, le ministre en charge de la défense nationale pense que « le modèle de la guerre populaire généralisée peut nous inspirer à construire quelque chose ». Les FDS, poursuit-il, attendent de nos populations qu’elles s’engagent « à constituer un bloc communautaire qui prend en charge sa propre sécurité, qui veille à ce qu’on puisse lutter contre tout ce qu’on peut trouver comme complicité locale ».
Barthélémy Simporé est convaincu que « si on arrive à réduire la complicité locale, l’action des FDS sera d’autant plus efficace ». Sur le même registre, ajoute-t-il, c’est comment constituer des sentinelles. « Il est vrai qu’il y a beaucoup d’alertes qui sont données, mais il ne faut pas que ce soit des alertes seulement. Nous pensons que si la relation armée-nation au niveau local se renforce, forcément les bénéficiaires seront à la fois les populations, mais aussi les FDS », a-t-il conclu.
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