L’Union Police nationale (UNAPOL) tape du point sur la table en ce jour 3 février 2020 en conférence de presse et demande le départ du ministre Ousseni Compaoré et de tout son staff. Le syndicat de la police dit maintienir sa grève du 4 février prochain.
Plusieurs raisons ont été évoquées pour déclarer M. Compaoré et son staff persona non grata au ministère de la sécurité. Ce sont entre autres, « l’incapacité et le manque de volonté du ministère à indemniser les familles des policiers décédés (environ une quarantaine) au cours des attaques terroristes, la question des armes longtemps réclamées par les policiers ». Pour ce point précis, les flics disent ne rien comprendre: « Les policiers sont formés, les armes sont là mais on ne les donne pas aux policiers ».
Comme autres points de mécontentement, la situation anormale de carrière de plus de 1000 officiers de police. À ce niveau, les policiers disent ne pas comprendre que paradoxalement, au ministère de la sécurité plus de 1000 officiers se retrouvent dans une situation reconnue par le ministre comme une iniquité mais jamais résolue. « Le ministre et ses services techniques tantôt semblent dire que le problème ne peut être résolu, tantôt qu’ils sont en train de le résoudre », ont-ils martelé. Pour terminer, les policiers ont dénoncé avec véhémence, une mauvaise gestion de la Direction générale de la police nationale (DGPN) et la configuration actuelle du ministère de la sécurité notamment au niveau du staff décisionnel du ministère et les fonctions de responsabilités qui, selon eux, ne comportent aucun cadre de la police.
Pour l’heure, l’UNAPOL a sonné la mobilisation au sein de la troupe pour une grève illimitée à compter du 4 février jusqu’à satisfaction totale de ses revendications.
Hamadou Ouédraogo
Minute. bf