Créé en 1986, le centre de formation et production de Loumbila a commencé en 2002 avec trois filières de formation. Actuellement le centre compte cinq filières à savoir la menuiserie bois, l’électricité, la maçonnerie, la mécanique et une toute nouvelle filière qui est la sécurité privée. www.minute.bf vous propose un focus sur cette nouvelle filière du centre de Loumbila.
« La filière sécurité privée est née du fait de l’accroissement de l’insécurité », explique d’entame de propos le directeur du centre de formation de Loumbila, le lieutenant Ousmane Zampaligré. Jusque là, la formation en sécurité privée était l’apanage des sociétés de gardiennage et certaines structures. Le milieu peut désormais compter avec le SND qui offre dorénavant une formations en sécurité privée.
À en croire le directeur du centre de formations de Loumbila, « cette formation est très différente que celle offerte d’ordinaire par les sociétés de gardiennage ».
Une formation en sécurité privée marquée du sceau de l’armée
En effet, selon l’encadreur adjoint des inscrits en sécurité privée, l’Adjudant de Gendarmerie Moumouni Ouédraogo, la formation en sécurité privée au centre est différente que celles proposées partout ailleurs au Burkina.
« Ce qui fait la différence entre les apprenants en sécurité privée du SND et les gardiens formés ailleurs, c’est surtout la discipline. Ici, la formation et tout l’encadrement sont assurés par des instructeurs militaires. En plus de cela, il y a le système internat qui fait que les instructeurs ont à tout moment la main mise sur les différents apprenants et cela pendant toute une année de formation », explique dans les détails l’Adjudant. Au regard de toutes ces considération, l’Adjudant Ouédraogo s’est voulu formel: « la formation ne peut qu’être meilleure ». Une qualité qui, selon le Directeur du centre le lieutenant Ousmane Zampaligré, fait que « les apprenants sont fortement courtisés par les sociétés de gardiennage avant même la fin de leur formation ».
La filière sécurité privée est-elle victime de son succès?
« Chaque année nous sommes assaillis par les sociétés de gardiennage par rapport à l’emploi des apprenants », avoue le lieutenant Zampaligré. Pour lui, cela est sans doute lié à la qualité de la formation et à la rigueur imposée aux apprenants au cours de leur formation.
Cependant, les sociétés malheureusement selon lui, ne sont pas tous sérieux. « Elles viennent avec des propositions alléchantes qu’elles font aux apprenants mais qu’elles n’arrivent pas le plus souvent à respecter jusqu’au bout », déplore le directeur du centre qui a, par ailleurs, tenu à rassurer que son centre fait tout pour recadrer cela « même s’il est parfois difficile de suivre individuellement à la fin de sa formation », a-t-il reconnu.
En ce qui concerne la qualité de la formation, le Directeur général du Service National de Développement National (SND) le Colonel Major Mathieu Benao a indiqué que le centre de formation et de production de Loumbila, à travers ses filières de formation, est un centre d’excellence car il a toujours fait 100% d’admis au Certificat de Qualification Professionnelle (CQP), lorsqu’il présente des candidats en maçonnerie, la menuiserie bois, la mécanique moto, etc.
Pour l’heure, en ce qui concerne la filière sécurité privée, on pourrait bien se dire qu’avec l’entrée en jeu d’experts militaires en sécurité dans la formation des vigiles, le milieu sera désormais révolutionné au Burkina.
Hamadou Ouédraogo
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