« L’histoire de notre Peuple a ouvert des plaies, ce qui explique l’attitude équivoque de certaines personnes face au terrorisme », a dit le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans son adresse à la nation, à l’occasion du 11 décembre, date de célébration de l’accession du Burkina à l’indépendance. Par ces mots le président a insisté sur la nécessité d’aller à la réconciliation nationale pour faire face au terrorisme.
« Nous devons avoir le courage de nous regarder en face pour solder tout ce passif douloureux, sans fuite en avant, en crevant l’abcès afin de créer les conditions propices d’un nouveau départ », a lancé le président du Faso, qui en veut pour preuve, la prise en compte de la réconciliation nationale comme « une priorité majeure » de son « second et dernier quinquennat ».
En effet, le président Kaboré dit être convaincu que « le terrorisme au Burkina Faso est alimenté et entretenu par la haine née de [notre] histoire politique récente ».
« Cette réconciliation, nous la réaliserons tous ensemble pour en finir une fois pour toute avec les rancœurs », a soutenu Roch Kaboré avant de marteler : « nous n’y arriverons jamais en occultant les crimes, sans la vérité, sans la justice et sans le pardon des victimes ».
Enfin, face à ce qu’il a qualifié de « colère légitime engendrée par le lourd bilan humain du terrorisme et au regard du nombre de personnes déplacées internes », le locataire de Kossyam a invité les Burkinabè « à ne surtout pas se tromper d’adversaires ni d’ennemis ».
« En ma qualité de Chef suprême des armées, je ne serai jamais pris à défaut dans notre commune volonté de vaincre les forces du mal qui utilisent notre territoire pour y commettre les trafics et crimes les plus abominables », a-t-il promis, avant encore d’interpeller les Burkinabè à prendre garde pour « ne pas tomber dans le piège sournois de l’ennemi qui use de tous les stratagèmes pour amener certains d’entre nous, consciemment ou inconsciemment, à faire leur jeu pour semer le chaos au Burkina Faso ».
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