Du 16 au 18 octobre 2025, Ouagadougou deviendra le cœur battant de la création musicale africaine à l’occasion de la 8e édition des Rencontres musicales africaines (REMA). Placée sous le thème « Sahel, un nouvel imaginaire créatif », cette manifestation culturelle d’envergure internationale ambitionne de révéler la vitalité artistique et le potentiel économique de la région. En conférence de presse le vendredi 19 septembre 2025, le Comité d’organisation a déballé les grandes articulations et les innovations de ce rendez-vous incontournable de la musique africaine.
Avec la participation de dix-huit pays et une programmation riche en concerts, showcases, conférences et ateliers de formation, les Rencontres musicales africaines (REMA) se positionnent comme un véritable laboratoire d’idées et un tremplin pour les talents émergents comme confirmés.

Selon le directeur artistique des REMA, Mohamed Kaboré, plus connu sous son nom de scène Alif Naaba, cette édition marque un tournant décisif. « C’est une édition de maturité et de diversité. Elle va positionner le Burkina Faso au cœur du continent et le propulser sur le devant de la scène mondiale », s’est-il montré confiant.
Le thème « Sahel, un nouvel imaginaire créatif », s’inscrit dans une volonté de valoriser l’effervescence culturelle et entrepreneuriale du grand Sahel (Burkina Faso, Mali, Niger, Cameroun, Tchad, Sénégal, Nigeria, Mauritanie, Gambie et Guinée), lors des panels. « Nous souhaitons cartographier cette créativité et lui donner plus de force », a expliqué le prince au pied nu Alif Naaba, insistant sur la dimension économique de l’événement. « La musique dans l’espace du Sahel peut et doit contribuer au développement de nos pays », a-t-il poursuivi.
Parmi les innovations notables de cette 8e édition figure la « Cité de la musique », premier incubateur dédié à la formation et à la structuration des métiers de la musique dans la sous-région.
Autre nouveauté : le lancement de l’application mobile « REMA », conçue pour centraliser l’ensemble des programmes et faciliter l’expérience des festivaliers et professionnels. Un pass à 500 FCFA sera requis pour accéder aux activités, une contribution symbolique destinée à soutenir la production culturelle locale.
Cette 8e édition mettra l’accent sur plusieurs activités de formations pour renforcer les capacités des acteurs telles que la Formation sur la distribution, l’Atelier sur le live, le Workshop sur les playlists éditoriales, la formation en Beatmaking (session 3).
Il faut noter qu’avec ses conférences, ses expositions et ses concerts live, les REMA 2025 s’affirment plus que jamais comme une plateforme panafricaine incontournable, où se construisent les coopérations de demain et où s’invente, ensemble, l’avenir musical du Sahel.

Parmi les révélations musicales à suivre cette année figurent Zoh Cataleya et Lerie Sankofa (Côte d’Ivoire), Sahel Roots (Mali), Kid Boss et Joey le Soldat (Burkina Faso), Sahad (Sénégal), Phanuel (Togo), 2B Francky (Cameroun), Kadeux (Tchad) et Francky FP (Burkina Faso).
Le concert de clôture, sera organisé au Palais des Sports de Ouaga 2000. Il promet des prestations de haut vol avec des artistes de renom tels que Reman, Miss Tanya (Burkina Faso) et DJ Kedjevara (Côte d’Ivoire).
Le budget des REMA est évalué entre 300 000 et 500 000 euros.
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Mathias KAM
Minute.bf