C’est autour du thème : « Enjeux, défis et chemins de la réconciliation nationale : Quelles contributions des acteurs politiques », que se tient ce 29 mai 2021 à Ouagadougou, le panel sur la réconciliation nationale organisé par le centre de formation politique de l’Union pour le Progrès et le Changement (UPC). Ce panel sera le lieu pour les participants, de réfléchir l’apport du politique dans le processus de réconciliation en cours au Burkina Faso.
Ce panel connaitra plusieurs communications avec des panelistes comme Mélégue Traoré, ancien président de l’assemblée nationale, le Pr. Serges Théophile Balima, professeur en communication publique et Lookman Sawadogo, Journaliste, écrivain. Ces trois panelistes feront des communications centrées autour du thème principal qui est : « Enjeux, défis et chemins de la réconciliation nationale : Quelles contributions des acteurs politiques ».
L’idée de ce panel, explique Ollo Alain Kam, Directeur du centre de formation politique de l’UPC, est de contribuer à travers les réflexions qui se dégageront au cours des travaux, à alimenter toutes les discussions qui ont cours actuellement sur le processus de réconciliation nationale. « Le centre de formation de l’UPC veut donc apporter sa contribution à la réflexion sur ce sujet d’importance qu’on a au pays aujourd’hui », a-t-il dit.

En effet, les acteurs chargés de conduire la réconciliation nationale estiment qu’il faut un travail de communication pour permettre aux populations d’être sur la même longueur d’onde sur cette question d’ordre national. Ce panel entre donc dans le cadre du processus de communication autour de la question de la réconciliation.
« Six catégories de vision dans le panier de réconciliation nationale »
La question de réconciliation, fait savoir Mamadou Traoré, Conseiller technique du ministre en charge de ladite question, n’est pas circonscrite seulement aux grandes villes du Burkina Faso. Toutes les populations, dans les différentes localités du pays, devront en faire partie pour que cette réconciliation soit inclusive et acceptée de tous, a-t-il signifié. « Quand vous rentrez dans les villages, vous allez constater qu’il y a plusieurs conflits liés à un certain nombre de questions. Il y a par exemple le conflit foncier, de leadership, le conflit entre les groupes d’autodéfense, etc. Il y a tellement de choses sur lesquelles on peut réfléchir pour dire qu’il y a de la matière pour la réconciliation nationale », a expliqué le conseiller technique qui note que la réconciliation ne concerne pas uniquement les acteurs politiques. « La question de la réconciliation concerne tous les Burkinabè. Vous n’êtes peut-être pas fâché avec quelqu’un, mais vous verrez qu’il y a d’autres qui sont fâchés avec leur voisin ou leur communauté. Il y a toujours des besoins de réconciliation », a-t-il insisté.

Ainsi, en faisant la synthèse d’un travail qui a été fait par le collège des sages et par la commission nationale de réconciliation et de réforme, sur la réconciliation nationale, M. Traoré a noté qu’il y a « six catégories de vision qui se retrouvent dans le panier des besoins de réconciliation ». Il s’agit, poursuit-il, de la question politique ou socio-politique, la question communautaire ou sociocommunautaire. Il y a aussi l’aspect sécuritaire. « Nous avons également la question civique surtout, parce que vous verrez qu’il y a des gens qui sont fâchés contre l’Etat, qui l’accusent parce qu’ils estiment que l’Etat n’arrive pas à poser les jalons pour un développement égal entre les régions », ajoute-t-il.
M. Traoré a rappelé que la justice aura une grande place dans ce processus de réconciliation. « Le ministre (Zéphirin Diabré, ndlr) a toujours dit qu’avant que les peuples ne se réconcilient, il faut la vérité, ensuite la justice, avant la réconciliation. C’est dire que la justice a tout son sens pour résoudre la question », a-t-il conclu.
Minute.bf