Le 30 juin 2021, le président du Faso a procédé à un réajustement ministériel, surtout dans les départements stratégiques en lien avec la sécurité des populations et de leurs biens. Le président du Faso a nommé un nouveau ministre de la sécurité et a repris la défense. Il se fait seconder dans ce département ministériel par un militaire, premier du genre dans le gouvernement de Roch Marc Christian Kaboré. Ce réajustement ne satisfait pas toute l’opinion. Pascal Zaïda de la société civile pense qu’une dissolution du gouvernement serait l’acte fort que le président aurait dû poser pour convaincre ceux qui dénoncent aujourd’hui la dégradation continue de la situation sécuritaire. Minute.bf vous propose sa réaction…
« Il n’a jamais été question de demander la tête de mon grand frère Chérif Sy ou celle du Ministre de la sécurité. Pire, les remplacer par des personnes qui étaient déjà dans le dispositif dont les résultats sont décriés me paraît être un manque cruel de discernement.
Moi, personnellement, par action forte, j’attendais une dissolution de toute l’équipe gouvernementale avec son chef en premier, la convocation d’états généraux de la défense et de la sécurité avec les FDS et l’ensemble des acteurs communautaires; la convocation de la classe politique, du monde syndical et associatif pour élargir la base du dialogue politique afin d’amorcer de façon inclusive le processus de réconciliation …
Voici des choses simples à faire qui peuvent être des gages de la disponibilité du Président du Faso à résoudre les problèmes qui se posent à notre pays.
C’est donc tout naturellement que notre engagement pour les manifestations programmées et celles à venir reste intact. L’appel à mobilisation reste actuel, mieux, dans les prochaines heures nos bénévoles descendront dans les rues, quartiers et yaars pour mobiliser. »
Pascal zaïda