La représentativité des jeunes dans les postes nominatifs et électifs est le sens du combat du réseau des Alumnis PYPA du Burkina Faso. Dans cette lutte, le réseau entend faire un plaidoyer auprès des différents partis politiques. Ce mercredi 11 août 2021, une délégation a rencontré le parti au pouvoir pour mener son plaidoyer.
Au Burkina Faso, un jeune est une personne dont l’âge est compris entre 18 et 35 ans. Si l’on part de ce postulat, il s’avère que dans la configuration actuelle de l’assemblée nationale, il n’y a que deux jeunes. Dans le gouvernement, il n’y en a pas. Un constat « déplorable » selon le réseau des Alumnis PYPA du Burkina Faso, qui mène des plaidoyers depuis plusieurs années pour demander la présence de 30% des jeunes dans les postes électifs et nominatifs.
Ce plaidoyer a conduit les membres de ce réseau le 22 juin dernier à la rencontre du président du Conseil national de la Jeunesse du Burkina Faso (CNJ/BF) pour demander son accompagnement dans cette lutte pour le respect du quota des jeunes dans les différents postes ci-devant cités.

Le MPP promet son accompagnement au réseau
Cest dans cette même perspective que le réseau a rencontré le parti au pouvoir ce mardi 11 août 2021 pour mener son plaidoyer pour le respect du quota de 30% de jeunes dans les différents postes. A la sortie d’audience Nabé Ivo, coordonnateur du réseau a salué la disponibilité des politiques à les écouter. Il a confié que le réseau a déjà élaboré un avant-projet sur le quota des jeunes depuis 2019, qui a été transmis à l’assemblée nationale le 17 décembre 2019.
« Nous sommes toujours dans la logique de ce projet et actuellement nous comptons organiser le 20 août prochain, un atelier d’élaboration d’une stratégie de campagne pour une pétition, pour amener au vote de la loi sur le quota des jeunes. Cette loi est intitulée ‘’la loi quota de 30% des jeunes filles et jeunes femmes aux postes nominatifs et électifs du Burkina Faso’’ », a expliqué Nabé Ivo qui confie que le MPP a salué l’initiative et leur a « promis de faire ce qui est de (son) possible pour (les) accompagner ».
A l’atelier qui se tiendra le 20 août prochain, faut-il le rappeler, tous les partis politiques, les organisations de la société civile (OSC) ainsi que certains partenaires, y sont invités.
Au-delà de cet atelier, le réseau des Alumnis PYPA entend « élaborer une stratégie pour la campagne de pétition », en vue d’obtenir 15 000 signatures pour le respect du quota des jeunes dans les différents postes.

Pourquoi cette lutte ?
« Il faut dire que les jeunes en politiques, ça peut apporter beaucoup de choses, çà peut changer beaucoup de choses. Parce qu’aujourd’hui, la population burkinabè est à 80% jeune selon les dernières statistiques de 2019. Cette jeunesse est une masse critique et quand vous regardez au sein des partis politiques, ce sont des jeunes qui occupent les postes où il faut mobiliser, sensibiliser, communiquer. Disons que ce sont eux qui font le travail pour les différents partis politiques, donc il est normal que ces jeunes puissent bénéficier des postes stratégiques que ce soit nominatif ou électif à un moment donné. Cela permettra également de mettre en phase les décisions, les programmes, les projets en direction de la jeunesse », s’est défendu Nabé Ivo.
Il estime qu’il est aussi important, même dans la question de l’insécurité, que des jeunes puissent occuper des postes « pour parler à des jeunes, pour réfléchir à des projets pour des jeunes ».
Minute.bf