[Actualisé 25/10/2021 à 12h16]
L’appel nominatif des témoins a été fait ce lundi matin au procès Sankara par le juge. A l’issu de l’appel, il y avait beaucoup d’absents parmi les témoins cités dans ce dossier.
Le juge a demandé des observations du procureur par rapport à ces absents étant donné que certains d’entre eux sont à l’extérieur du Burkina Faso.
Le procureur a suggéré que l’on arrête la liste des témoins avec ceux qui sont présents en attendant que les absents reviennent.
A ce propos, la partie civile, notamment Me Prosper Farama, prenant la parole, a souhaité que les témoins qui sont hors du Burkina soient auditionnés par visioconférence, au regard de la durée que peut prendre le procès.
Le procureur militaire estime pour sa part, que si le chronogramme du procès est établi, ces témoins pourront rentrer et témoigner en temps opportun. « La partie civile aura largement le temps pour les faire venir », a indiqué le procureur.
De plus, elle a rappelé au juge : « vous avez dit que le procès ne doit pas être enregistré. En ce qui concerne la visioconférence nous n’aurons pas les moyens de contrôler si oui ou non elle sera enregistrée. En plus, le parquet aura des difficultés pratiques pour organiser cette visioconférence ».
Le procureur conclut que le parquet militaire n’a pas les moyens de faire cette visioconférence.
La partie civile se propose alors de prendre toute la logistique pratique d’organiser cette visioconférence. « Nous allons faire ce que l’État burkinabè ne peut pas faire », a dit Me Farama.
La défense n’a pas eu d’objection à faire sur le principe d’organiser cette visioconférence mais propose au parquet de la faire lui-même. « La justice militaire est une institution publique. Je suis mal à l’aise de voir que chacun vienne avec son appareil pour le faire. Si vous adoptez le principe, il faut trouver les moyens pour le faire », a lancé Me Moumouny Kopiho de la défense.
Le procureur a donc insisté sur le fait que les différentes parties pourront faire venir les témoins en temps opportun, si toutefois le chronogramme du procès est adopté.
Le procès a ete suspendu pour 5 minutes afin de statuer sur ce fait.
A la reprise, le juge a autorisé l’audition des témoins par visioconférence.
Cela se fera à travers le ministère de la défense nationale et des anciens combattants via ses services informatiques en collaboration avec le parquet militaire.
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