A son passage à la barre du tribunal militaire mercredi 13 mars dernier dans le cadre du procès du putsch manqué de septembre 2015 dans lequel 84 personnes sont poursuivies, l’actuel ministre burkinabè de la défense et des anciens combattants, Chérif Moumina SY, président du Conseil national de la Transition (CNT) au moment des faits, avait affirmé que l’ancien président de l’assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, accusé d’avoir eu des intelligences avec Djibril Bassolé pendant le putsch, a « lui-même reconnu » l’authenticité des écoutes téléphoniques qui accablent aujourd’hui l’ancien ministre burkinabè des affaires étrangères. Dans une interview accordée à Radio France internationale (RTI), Moussa Touré, porte-parole de Guillaume Soro a démenti une quelconque rencontre entre les deux hommes en octobre 2015 à Paris. Lisez son intervention.
« J’observe que Chérif Sy parle d’une rencontre qui aurait eu lieu à Paris en octobre. En octobre, Guillaume Soro n’était pas à Paris, il y était plutôt en décembre. Ensuite il dit toujours devant le tribunal, donc étant sous serment, il dit que Guillaume Soro à Paris lui aurait envoyé son chargé de communication. Le chargé de communication de Guillaume Soro, c’est votre serviteur, j’étais avec eux à Paris. Il n’y a jamais, je dis bien jamais eu de tentative d’approche de monsieur Cheriff Sy par moi ou par quelqu’un d’autre. Il démentirait cela que je serai heureux d’entendre le lieu, le jour où moi j’aurai appelé ou vu Chérif Sy.
On ne peut pas être ministre des armées d’un pays, aller sous serment devant un tribunal, et raconter des éléments qui sont contraires à la vérité. C’est grave politique, c’est grave pour la fonction, c’est grave même pour la nature des relations entre nos deux pays.
Nous laissons à Chérif Sy le soin de continuer à amuser la galerie, parce qu’apparemment c’est un jeu qui l’affectionne. C’est regrettable… ».
Pour minute.bf