L’instruction du dossier ministère public contre Amidou Tiégnan, Bayoulou Philippe, Pétronille Tarpaga et Salifou Ouédraogo a pris fin, ce mercredi 18 décembre au TGI Ouaga 1. Après les plaidoiries des avocats de la défense, les prévenus ont pris la parole en dernière position pour dire leurs derniers mots.
Bayoulou Philippe : « Je voudrais emprunter une expression à Me Farama qui dit que tout prévenu a le droit de mentir. Si tout prévenu a le droit de mentir, l’État aussi a le droit de savoir la vérité. J’ai participé à la manifestation de la vérité jusqu’à ce jour. En aucun moment, je n’ai voulu me soustraire à la Justice. Je pense avoir contribué à la manifestation de la vérité. J’ai entaché la vertu de l’intégrité. Je suis un humain, j’ai fauté, je demande pardon. C’est une faute que j’ai reconnue, mais pas avec fierté. Je prends l’engagement de rompre avec cette pratique (…) Je sais que je suis l’auteur d’un acte, mais si moi-même, on me demande pourquoi je suis ici, je ne saurais l’expliquer. »
Ouédraogo Salifou : « Je demande sincèrement pardon à toute la Nation burkinabè. Je demande pardon. Aux agents du ministère de l’Action humanitaire qui se battent chaque jour pour que les PDI ne manquent de rien, je leur demande sincèrement pardon. »
Tarpaga Pétronille : « Je demande pardon. Je m’excuse auprès du peuple burkinabè, des PDI, des personnes vulnérables, des orphelins, des veuves. Je demande pardon et je voudrais profiter pour dire que M. Tiégnan ne m’a pas forcée. J’ai fait cela de mon propre gré et je demande votre clémence. »
Amidou Tiégnan : « Je reconnais avoir imité des chèques de mes supérieurs hiérarchiques en tant que conseiller d’éducation féminine. Je reconnais qu’il y a eu des activités irrégulières et je regrette au plus profond de mon cœur. Pourquoi je demande pardon, c’est parce que j’ai commis des fautes graves. Je demande pardon aux veuves, aux orphelins de guerre, aux personnes vulnérables. J’ai fait des décaissements sans savoir ce qu’il en ressortait. Je demande pardon au tribunal de m’accorder leur clémence. Je demande pardon au procureur. Je demande pardon au peuple burkinabè pour n’avoir pas exécuté la mission qu’il m’avait confiée. Je demande pardon au peuple burkinabè (…) Je sollicite auprès du chef de l’État qu’il permette la continuité des investissements déjà engagés afin de garantir les emplois déjà créés et permettre aux employés qui y travaillent de gagner leur pain. ».
Lire aussi ➡️ Justice : Amidou Tiégnan plaide pour la continuité des investissements déjà engagés au bénéfice des employés
Minute.bf