La star ivoirienne du Reggae, dans un entretien avec le confrère Fraternité Matin, s’est adressé aux leaders politiques ivoiriens que sont Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam. Alors que l’atmosphère politique est imprévisible à moins de 4 mois de la présidentielle, il a signifié à ces cadors politique que leur « entrée dans la glorieuse histoire de la Côte d’Ivoire » dépendra de leur capacité à « maintenir un climat de paix, maintenir les ivoiriens ensemble ».
« En Côte d’Ivoire, tout ce qui a été réalisé, pour nous qui avons n certain âge, c’est incroyable, ce qui a été fait ! », a campé Alpha Blondy qui espère que les choses continuent sur cette lancée. Et pour cela, il a pointé du doigt et la responsabilité des citoyens et celle des leaders politiques.
Pour lui, « quand Ouattara ne sera pas là, un autre sera là ». « Vos histoires de partis politiques, je ne suis pas dedans. Ça vous divise. Déjà, on vous a divisés depuis », a-t-il déploré. La cause de tout cela, selon l’artiste, « c’est l’analphabétisme politique ». « J’ai appris un mot qui décrit le mal africain. Ça s’appelle les ultra-crépidaralistes », a soutenu Alpha Blondy. Par « ultra-crépidaralistes », parle de ceux qui, en Côte d’Ivoire, « dans un maquis, à la 8e bière vont expliquer la Constitution ». « Ce sont eux qui connaissent tous les politiciens. C’est un danger aussi. Il ne faut pas laisser le pays à la merci des ultra-crépidarialistes », a soutenu le reggae-maker qui pense qu’ « être en costume, cravate avec une mallette, c’est du cosmétique ».
Dans son intervention, le message principal de l’artiste était à l’endroit des leaders politiques, notamment le président Alassane Ouattara, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam. « Votre entrée dans l’histoire glorieuse de cette Côte d’Ivoire dépendra de comment vous allez maintenir le climat de paix, maintenir les Ivoiriens ensemble », leur a-t-il signifié. Et de poursuivre : « nous sommes un petit pays, un petit peuple à la grande gueule et vous êtes des nôtres. Vous devez faire cet effort. Ce n’est pas une question de muscles (…) Lorsque les journalistes étrangers me posent des questions sur la situation en Côte d’Ivoire, eux tous attendent qu’on parle de bain de sang comme il leur est donné de voir chez les nègres, les Africains. Je leur dis non et non. Je n’ai pas le même discours. Quand je parle de Gbagbo, je parle en bien. Quand je parle de Ouattara, je parle en champion. Même si je mens parfois pour dire que Ouattara, Gbagbo et Thiam, c’est une équipe qui fait la discussion politique, parce que c’est ce que je veux pour la Côte d’Ivoire ».
Pour information, la prochaine présidentielle en Côte d’Ivoire aura lieu en octobre 2025. A quelques mois de ce scrutin présidentiel, la situation politique est imprévisible avec l’invalidation des candidatures des poids lourds de l’opposition que sont Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé.
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