À l’occasion des ateliers d’initiation en arts plastiques organisés au profit des Forces de défense et de sécurité (FDS) blessées par l’association Africulture, le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pindgwendé Gilbert Ouédraogo, a rendu visite aux participants, ce mardi 30 septembre 2025 à Ouagadougou. Un geste à la fois patriotique et de reconnaissance envers ces hommes et femmes qui œuvrent chaque jour pour la sécurité et la paix au Burkina Faso.
Engagées jour et nuit pour défendre la patrie, les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) paient un lourd tribut à la lutte pour la paix et la stabilité au Burkina Faso. Nombre d’entre elles sont tombées sur le champ d’honneur, tandis que d’autres portent encore les séquelles des combats.

C’est pour accompagner ces FDS blessés dans leur reconstruction morale et psychologique que l’association Africulture, en collaboration avec le ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, a initié un atelier d’arts plastiques.
Selon le ministre Pindgwendé Gilbert Ouédraogo, l’initiative vise à encourager et exprimer la reconnaissance aux FDS blessés. « Aujourd’hui, nous venons les encourager parce qu’en plus des soins médicaux qu’ils reçoivent ici, il y a une assistance psychologique. Et nous avons souhaité, en collaboration avec l’association Africulture, initier une session de formation en arts plastiques au profit de ces blessés en opération », a-t-il déclaré.

Pour le ministre Ouédraogo, cette visite est « un devoir, en tant que département en charge des arts, de leur apporter notre contribution ».
Pindgwendé Gilbert Ouédraogo s’est dit « complètement édifié » après cette rencontre. « Nous avons vu des compatriotes qui gardent un moral au top. Ils ont certes traversé des moments difficiles, mais ils ont la volonté de développer des initiatives, d’autres capacités et de continuer à servir la République », a-t-il exprimé.
Pour Madina Gnanou, formatrice, l’enthousiasme des FDS blessés est remarquable. « Dès le premier jour, nous avons constaté leur dynamisme. Ils viennent tous les jours, toujours à l’heure, et ils s’investissent pleinement. Ce que nous attendons, c’est de les voir se libérer à travers l’art », a t-elle déclaré.
Elle a souligné que cette formation permet de ressortir des émotions profondes. « L’art ne ment pas. Chacun a exprimé quelque chose de personnel. La plupart ont dessiné des villages, signe de leur attachement et de leurs expériences vécues dans ces localités », a expliqué Madina Gnanou.
De son côté, Yacouba Sow, représentant des FDS blessés, a témoigné des bienfaits de l’atelier. « Cette formation nous a permis d’extérioriser ce que nous gardions en nous, de dire haut ce qui ne pouvait pas être exprimé autrement. Si d’autres opportunités comme celle-ci se présentent, nous serons disposés à y participer », a-t-il déclaré.
Il a également salué « l’énergie et l’enthousiasme » des formateurs qui les accompagnent au quotidien.
Le ministre en charge des Arts a annoncé qu’une journée sera prochainement dédiée à l’exposition des tableaux réalisés par les FDS blessés. Il a lancé un appel aux Burkinabè à leur témoigner tout le respect et la reconnaissance dus, car « si nous continuons nos activités quotidiennes, c’est grâce à eux ».

Rappelons que cette formation, organisée en collaboration entre Africulture et le Ministère en charge des Arts, porte principalement sur la peinture et le dessin. Elle a débuté le 28 août et prendra fin le 15 octobre 2025.
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Sakinatou ZOUNDI (Stagiaire)
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