L’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) a procédé, ce jeudi 12 juin 2025, au lancement d’une campagne de contrôle et de sensibilisation visant à promouvoir l’usage des balances conformes et certifiées. Cette opération se déroule jusqu’au 17 juin à Ouagadougou. Plusieurs balances ont été contrôlées dont certains sont non-conformes.
La campagne de contrôle et de sensibilisation a débuté au marché des fruits et légumes situé près de l’aéroport de Ouagadougou. Cette campagne vise à lutter contre la fraude commerciale en garantissant des instruments de mesure fiables, protégeant ainsi consommateurs et commerçants honnêtes. Plusieurs balances y ont été contrôlées par les équipes de l’ABNORM avec à sa tête le Directeur général (DG), Habraham Somda.
Une étiquette verte est apposée sur les balances conformes à la réglementation. Les balances non conformes reçoivent une étiquette rouge, avec une injonction aux commerçants de cesser immédiatement leur utilisation. Le DG de l’ABNORM, Habraham Somda, a invité les consommateurs à vérifier systématiquement ces autocollants. « Si vous constatez une étiquette rouge de l’ABNORM sur une balance, cela signifie qu’elle est non conforme », a-t-il indiqué. Il a souligné qu’au cas où la balance n’est pas dans la norme et qu’il continue d’être utilisé par le commerçant, il sera appliqué des sanctions conformément au texte en vigueur et cela selon la gravité des infractions constatée sur le terrain.
Du reste, cette campagne est une sensibilisation avant la répression. Elle va s’entendre sur tous les marchés. « La sensibilisation consiste à leur donner l’information. Après ça, l’année prochaine, ils doivent faire vérifier leurs instruments de mesure et cela chaque année. À défaut, ils seront soumis à la rigueur de la loi », a prévenu le DG Somda.
Un résultat mitigé….
Au marché de fruits de légumes près de l’aéroport de Ouagadougou, le résultat est mitigé. Le premier commerçant contrôlé, Moussa Ouédraogo, a sa balance conforme. Une étiquette verte a été collée sur sa balance. Un deuxième commerçant, Talardia Ouoba, à un jeu de pierre du premier a vu sa balance être épinglée. Une étiquette rouge y a été collée.
Pour ce cas, bien qu’il s’agisse d’une sensibilisation, M. Ouoba n’a plus le droit d’utiliser la balance. Il doit se rendre au siège de l’ABNORM pour une correction de sa balance. Pour la vendeuse de pastèque, Adjara Zabré, elle n’utilise pas de balance pour la vente de ses fruits. Elle a souligné que contrairement aux autres fruits, les pastèques sont vendus en unité, pas en gros. Pour cette vérification, les responsables de L’ABNORM ont déploré le manque de balance. Il ont par la suite sensibilisé et prévenu les vendeurs sur la non utilisation des balances.
Il faut préciser qu’après chaque contrôle, toutes les informations sont consignées dans une fiche dont copie est remise aux commerçants.
Profitant de l’occasion, le DG de l’ABNORM a lancé un appel à l’endroit des commerçants et des consommateurs. « Je voudrais dire aux commerçants qu’ils sont les premiers garants de la confiance de leurs clients et aussi de la garantie des transactions commerciales équitables. Aux consommateurs, je leur dis que cette campagne est la leur, car, elle vise à protéger leurs droits et à lutter contre la vie chère », a-t-il confié.
Commerce équitable : L’ABNORM veille à la conformité des balances
Les commerçants, au départ mitigés par le contrôle surprise de l’ABNORM, ont salué cette initiative qui va leur donner encore davantage de confiance auprès des clients, surtout avec les étiquettes de l’ABNORM. La certification d’un produit par l’ABNORM est gage de sérieux et de confiance pour le consommateur. C’est un argument commercial qui prouve une assurance de la qualité.
En guise d’information, l’Agence burkinabè de normalisation, de la métrologie et de la qualité (ABNORM) a été créée par décret en octobre 2012. Sa mission est de mettre en œuvre la politique nationale en matière de normalisation, de certification, de contrôle et de protection de la promotion de la qualité, de métrologie.
Lire aussi : Non-respect du poids de pain : L’ABNORM ferme 10 boulangeries
Mathias Kam et Nafissatou Dera (Stagiaire)
Minute.bf
