La Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF) a lancé, ce lundi 14 juillet 2025 à Ouagadougou, « la journée sans pitié » contre des commerçants de motos.
« Vérifiez tous les documents, les reçus de vente et d’achat des engins. S’il y a le moindre manquement, fermez la boutique ! Si les prix ne sont pas affichés, fermez ! Nous ne sommes pas là pour discuter. C’est une journée sans pitié ! » : tel est le mot d’ordre donné par le coordonnateur de la Brigade Mobile de Contrôle Économique et de la Répression des Fraudes (BMCRF), Sanibè Faho, à ses agents contrôleurs. Il s’agit d’une opération coup de poing menée par la brigade dans la ville de Ouagadougou.

Après plusieurs campagnes de sensibilisation, la BMCRF, dirigée par Sanibè Faho, est passée à la vitesse supérieure en procédant à la fermeture des boutiques de vente de motos qui ne respectent pas les règles à Ouagadougou.
La brigade reproche à ces vendeurs de motos, principal moyen de déplacement des Burkinabè, le défaut d’affichage des prix de chaque moto et l’absence de reçu d’achat des motos, des infractions à la réglementation en vigueur.

Notons que plusieurs motos ont fait l’objet de saisie pour « prix démesurés ».
Une rigueur saluée même par les commerçants…
Tout au long des contrôles, les commerçants de motocyclettes ont salué la démarche de la BMCRF.

David Kiogo, commerçant implanté dans un quartier de Ouagadougou, avoue que la visite inopinée l’a surpris, mais il la salue à sa juste valeur. « C’est bien. Un travail sans suivi n’est pas bon. Si chaque maillon de la société joue son rôle, la société se portera mieux. C’est bien d’intensifier les contrôles », a-t-il réagi, l’air triste parce que sa boutique a été scellée pour non-affichage des prix des motos. M. Kiogo a souhaité que le contrôle s’étende aux commerçants en ligne qui vendent des motos, parce que, dit-il, « cela [leur] pénalise ».
Bien que saluant le contrôle, Mohamed Gantara, commerçant d’engins à deux roues, a indiqué qu’il n’avait pas connaissance de la réglementation lui imposant l’affichage des prix. Mais nul n’est censé ignorer la loi.

Salamata Sawadogo, quant à elle, venait, il y a moins de 10 minutes avant le contrôle de la BMCRF, d’acheter une moto Scooter Mio à 860 000 F CFA. Elle a salué cette opération qui, à l’en croire, va permettre de faire baisser les prix des motos.
Cette opération s’inscrit dans une campagne plus large visant à protéger les consommateurs et à sanctionner les commerçants qui ne respectent pas les normes et qui font de la spéculation. Elle se poursuivra sur une longue période et concernera tout le territoire national.
Fermeture de magasins de vente de moto : Les raisons avec le Coordonnateur de la BMCRF
Voir ici ⤵️
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Mathias Kam
Minute.bf
Trés bonne action pour un Burkina meilleur!!!
Courage et bon travail!!!