mardi 21 octobre 2025
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Ouagadougou : Construction d’un canal de 5 km à Tanghin pour le drainage des eaux

Le Projet d’assainissement et de drainage de Ouagadougou (PADO) a été adopté à l’unanimité par l’assemblée nationale le 18 mai 2021. Ce projet a pour but de réduire les inondations et de contribuer fortement à l’assainissement dans la capitale burkinabè, ce, dans le cadre du développement de la centralité de Tanghin porté par la commune de Ouagadougou.

Au niveau du développement de la centralité de Tanghin porté par la commune de Ouagadougou, le projet présenté relève de l’axe 1 du projet de développement de la centralité notamment « Valoriser la trame verte et bleue : entre valorisation paysagère et développement d’activités », a laissé entendre le député Edouard Sanou, rapporteur de la Commission des affaires étrangères et des Burkinabè de l’étranger (CAEBE). Ce projet consiste donc en la construction d’un drain au sein de la localité de Tanghin, située au nord de la capitale. En outre, a-t-il poursuivi, il est prévu la mise en place d’aménagements attenant au drain. La présente opération, précise-t-il, s’inscrit dans un programme plus global de drainage et d’assainissement de l’agglomération de Ouagadougou. Ce Programme de développement durable de Ouagadougou (PDDO) est porté par la municipalité de Ouagadougou et est soutenu par l’Etat burkinabè.

En effet, l’ouvrage consiste en une structure de drainage des eaux pluviales de près de 5 km jusqu’à son entrée dans le domaine du parc Bangr Wéoogo, afin de créer un canal d’écoulement mieux défini et de réduire le niveau d’inondation et de protéger les infrastructures existantes. Le projet intégrera l’amélioration de la mobilité, de l’accessibilité donc du désenclavement des quartiers riverains. Il sera intégré dans son environnement socio-économique, via des aménagements urbanistiques et paysagers de différentes natures à être réalisés en parallèle.

Il valorisera à des fins sportives et récréatives des berges du drain de Tanghin par l’aménagement d’équipements publics de proximité répondant aux besoins quotidiens des populations. Le projet valorisera également les eaux drainées par ce marigot, en intégrant un ouvrage de stockage implanté dans la ceinture verte et permettant de mettre une source d’eau exploitable à la disposition des maraichers/horticulteurs installés le long du marigot.

Les députés ont voté à l’unanimité le projet de loi portant autorisation de la construction du canal…

Quid de l’entretien de l’ouvrage ?

Au-delà de la réalisation de cet ouvrage, se pose la question de son entretien. « Il ne s’agit pas de réaliser le canal. Il faut aussi l’entretenir. Le canal du Kadiogo actuellement n’est pas entretenu. Des herbes y poussent partout. Les mêmes ordures se dirigent dans le barrage de Tanghin », a déploré le député Nyampa. De son côté, le député Yahaya Zoungrana a voulu savoir un peu plus sur la durée de vie de l’ouvrage. « Nous avons le canal situé derrière le lycée Zinda qui résiste au temps », a-t-il relevé, souhaitant que l’Assemblée nationale diligente une commission d’information sur ce canal. Le député Khalil Bara, relevant la même inquiétude, a souhaité qu’il y ait un suivi après l’exécution des travaux.

A toutes ces inquiétudes, la ministre déléguée auprès du Ministère en charge de l’administration territoriale, Madiara Sagnon, qui a représenté le gouvernement pour répondre aux questions des députés, a assuré que 350 000 m2 seront aménagés dans ce projet pour « recaser les maraichers qui seront touchés par le projet ». Elle assure que le projet qui devrait complètement démarrer en 2022, a une durée de vie de 50 ans et sera bien entretenu.

Ce projet, d’une durée d’exécution de 4 ans, sera réalisé sous maitrise d’ouvrage de la Commune de Ouagadougou. La Maîtrise d’ouvrage déléguée sera assurée par l’Agence municipale des grands travaux. Le coût total du projet est de 16 778 370 d’euros soit 11 005 889 250 FCFA. Il est financé par la Banque Européenne d’Investissement à travers un prêt d’un montant de 15 000 000 Euros soit 9 839 355 000 francs CFA ; l’Union européenne à hauteur de 939 900 euros soit 616 533 984 francs CFA qui serviront à financer les études sous forme de don ; une contrepartie de l’Etat estimée à 762 245 euros soit 500 000 000 de francs CFA HT pour le financement du Plan d’action et de réinstallation (PAR) ; et la Commune de Ouagadougou participera au financement du projet avec un montant hors taxe de 76 225 euros soit 50 000 000 de francs CFA.

Vous trouverez plus de détails dans ce rapport ci-joint

Minute.bf

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