Depuis quelques jours, après l’annonce de l’organisation, pour les années à venir, du baccalauréat par le Ministère en charge de l’éducation nationale, des élèves ont entamé des manifestations dans plusieurs localités du pays. Mais cette question, selon le porte-parole du gouvernement, est juste une « réforme administrative », qui ne devrait en aucun cas impacter la qualité du BAC ou l’accès des nouveaux bacheliers aux universités sur le plan national et international. Pourtant, des élèves affirmaient, dans certains organes de presse au cours de leurs manifestations, que cette réforme annulera le second tour au BAC et au BEPC. Qu’en est-il exactement?
Ces manifestations, de l’avis du porte-parole du gouvernement, peuvent s’expliquer par « un manque d’information sur les réformes entreprises par les ministères en charge de l’éducation d’une part, et de l’enseignement supérieur d’autre ». Le ministre Ousséni Tamboura constate cependant que « ce déficit d’information a pu entrainer des inquiétudes dans la communauté éducative, dans la communauté des élèves ». Il confie de ce fait qu’il a été instruit que les ministres en charge de ce dossier puissent développer « une communication complète et pertinente » sur ces réformes. Ainsi, les deux ministres concernés animeront un point de presse demain jeudi sur la question, pour mieux informer les populations, surtout la communauté éducative, sur cette question.
« Il s’agit essentiellement de réformes administratives. Il ne s’agit pas de changer la nature ou la portée du BAC », a expliqué le ministre Tamboura qui, sans trop aller en profondeur dans ses explications, entend « laisser la latitude aux ministres (en charge du dossier) de revenir sur ce sujet » dans leur conférence de presse qui sera organisée demain jeudi. Ousséni Tamboura confie également que cette option d’organisation existe déjà dans des pays voisins tels que le Mali, la Côte d’Ivoire, le Benin. « Il s’agit simplement d’une question organisationnelle qui ne va pas impacter la qualité du BAC, qui ne va pas jouer sur l’accès des bacheliers à l’université, que ce soit dans les universités au plan national ou international », insiste-t-il.
Ainsi, le ministre pense que si l’on arrive à combler ce déficit d’information et d’explication en déployant des espaces de sensibilisation à l’endroit des élèves et de la communauté éducative, « en principe, on devrait pouvoir tous être d’accord qu’il s’agit juste de réorganiser des aspects pratiques pour être le plus performant pour continuer à avoir les meilleurs diplômes au Burkina Faso ».
Minute.bf