Le Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) a signé une convention de collaboration avec la Commission de l’Information et des Libertés (CIL) ce lundi 10 mai 2021 au siège de ladite Commission à Ouagadougou. Il s’agit d’une convention de 10 ans qui vise à favoriser l’intégration dans les curricula de formation des élèves, l’éducation au numérique et la protection de la vie privée.
La CIL a pour mission principale de protéger les droits des personnes en matière de traitement de leurs données. Dans le cadre de cette mission, la CIL procède à des informations, sensibilisations. En 2014, la commission a lancé une campagne d’éducation au numérique à l’endroit de la jeunesse qui est avide à cette nouvelle technologie et qui utilise souvent les plateformes, les réseaux sociaux sans trop de précaution. L’accord que la CIL a signé avec le MENAPLN entre donc en ligne de compte de cette mission.
A entendre le ministre en charge de l’Education, Stanislas Ouaro, cette signature de convention fait également suite aux échanges que son département a eus avec la CIL sur l’éducation au numérique et la protection des données personnelles. « Nous avons jugé qu’il est bon de signer une convention de collaboration pour que la CIL nous accompagne afin que nous puissions élaborer des modules de formation qui vont être intégrés dans les curricula de formation de nos élèves en termes d’éducation au numérique, la manipulation des données à caractère personnel et sur la protection de la vie privée », a-t-il fait savoir.

En outre, pour le ministre, il est nécessaire de sensibiliser et d’œuvrer à toucher les 5 millions d’élèves que comptent le pays sur l’utilisation des données numériques « vu que les gens consomment sans modération tout ce qu’il y a sur les réseaux sociaux et manipulent souvent les informations ».
Le MENAPLN a aussi échangé avec la CIL sur les prochaines assises de l’éducation
« On est très heureux que nos démarches aient abouti à la signature de cette convention qui va nous permettre, à travers un comité que nous allons installer par arrêté, de pouvoir travailler à la mise en place des dispositions contenues dans la convention de collaboration », s’est réjoui le chef de département du MENAPLN.

« A travers la signature de cet accord, nous sommes désormais des partenaires et en tant que partenaire du système éducatif, la CIL doit jouer un rôle dans ce débat national que nous appelons sur l’éducation nationale », a noté Stanislas Ouaro, avant de confier que son département a « obtenu une oreille attentive de la Commission qui s’est engagée à travailler sur les projets du Terme De Référence (TDR) et à prendre une part active dans le débat sur les assises ».
« Nous allons apporter notre contribution. Nous allons incessamment convoquer une commission des commissaires pour pouvoir faire des amendements et apporter notre contribution pour un bon aboutissement de ces assises », a assuré la présidente de la CIL, Marguerite Ouédraogo/Bonané, avant de saluer la démarche participative que le MENAPLN a entreprise en incluant tous les acteurs de la société afin que chacun puisse se prononcer sur le système éducatif du pays.
Hervé KINDA
Minute.bf