L’association Motards du Faso a organisé un dîner Gala le samedi 22 mai 2021 à Ouagadougou. C’était l’occasion pour l’association de dire merci aux différents partenaires qui les soutiennent depuis la création de l’association et d’interpeller les populations au respect du code de la route et au port du casque.
Crée le 20 octobre 2015, l’association Motards du Faso a pour objectif de lutter contre l’insécurité routière. L’objectif de cette soirée, selon le président Gaston Dembélé, c’est de dire merci aux partenaires. « On avait des objectifs à atteindre et seuls avec nos petites cotisations, on ne pouvait pas les atteindre. Ce soir nous les avons rassemblés (partenaires) pour leurs témoigner notre reconnaissance», a-t-il soutenu.
Pour cette cérémonie, le président de l’association a marqué sa satisfaction au regarde de l’engouement qu’il y a autour de la question. « Si le président du Faso a envoyé un représentant cela veut dire qu’il prend la sécurité routière au sérieux. Au Burkina il y a plus de 20.000 accidents par an », a fait savoir Gaston Dembélé.
Il précise que l’association est ouverte à toute personne qui possède une grosse cylindrée, et à ces personnes qui aiment la moto mais ne la roulent pas. « Elle est ouverte à tous ceux qui possèdent une grosse cylindrée notamment les 250 CC et plus. On a révisé nos textes et l’association reçoit (aussi) en son sein ceux qui désirent lutter contre l’insécurité routière mais ne font pas de la moto», explique le président.
Pour ce qui est de l’adhésion, il y a des règles à respecter ainsi que le respect de la charte et des conditions. « On ne doit jamais rencontrer un motard du Faso en circulation sans casque. Si cela arrive une fois, il faut payer une amende de 5000f, une seconde fois, le blâme survient et si cela se produit une troisième fois, ce dernier est radié », martèle le président de l’association.
Il a aussi interpellé la jeunesse à plus de responsabilités. « Il faudra que la jeunesse comprenne que la moto n’est pas le fait de frimer, c’est d’abord une passion et la passion doit être responsable. Qui dit responsable, c’est respecter les règles de la société. Le casque n’est pas un luxe mais une nécessité », a-t-il dit.
La moto et la femme
Faire de la moto n’est pas seulement une affaire d’hommes. La présence de femmes motardes au sein de l’association Motards du Faso, nous le prouve. Jessica Dayamba alias la flamette est l’une des femmes motardes que nous avons rencontrées.
Pour elle, il faut dompter les préjugés et juste vivre sa passion face au regard de la société. « Il y a certains qui sont toujours bloqués dans la tête et se disent que ce n’est pas possible, d’autres qui m’empêchent de rouler en prétextant que la femme c’est la maison, la cuisine; et d’autres encore vont jusqu’à penser que je me compare à un homme. Je ne tiens pas compte de tous ces préjugés, je vis juste ma passion tant que ça va à ma famille et moi», affirme-t-elle.
Pour elle, chaque regroupement a son lot de satisfaction et elle estime que le tour de ville a été un défi qu’elle a surmonté. « Parcourir tout Ouaga sous un chaud soleil avec des stationnements en plus d’être là seule femme parmi les hommes, c’était un grand défi que j’ai pu surmonter », se réjouit-elle.
La flamette a invité toute personne amoureuse de la grosse cylindrée à vivre sa passion tout en respectant les règles et les consignes de la sécurité routière.
Il faut noter que l’association est composée de 150 membres et compte avec l’appui de la brigade des sapeurs pompiers, former ses membres au secourisme.
Mireille Sandrine Bado
Minute.bf