Pour la 3e fois depuis sa création en 2004, l’Union Pour la République (UPR) a organisé un point de presse ce samedi 21 août 2021 à Ouagadougou. Une rencontre avec les hommes de médias pour évoquer son prochain congrès, mais aussi donner sa lecture sur la situation sécuritaire qui prévaut au Burkina Faso.
L’Union pour la république (UPR) jadis une force politique au Burkina peine de nos jours à avoir la confiance de peuple burkinabè pour ce qui est des différents scrutins électoraux. La preuve, le parti est sorti avec zéro député aux dernières élections.
Qu’est-ce qui ne va pas ? Toussaint Abel Coulibaly et ses camarades partagent également la même interrogation. Pour tenter de trouver une solution, ils ont décidé de partir en congrès le 11 septembre à venir à Dédougou pour, disent-ils, jeter de nouvelles bases et espérer reconquérir l’électorat.
Le second point à l’ordre du jour à cette conférence était sans doute la situation sécuritaire avec la recrudescence des attaques terroristes, la dernière en date ayant fait 80 victimes civiles et militaires. Sur ce point, l’UPR est optimiste sur une chose: « les forces du mal ne gagneront pas », même si elle estime que c’est une lutte qui va encore durer.
Le bureau politique de l’UPR déplore aussi « le non-engagement de certains citoyens » dans cette lutte antiterroriste. « Il y a une majorité des citoyens qui sont en marge de cette lutte contre le terrorisme. Ils ne font que critiquer. Il y a ceux qui luttent et il y a ceux qui jugent la lutte », a regretté Toussaint Abel Coulibaly, président du parti. Selon lui, « il ne doit pas y avoir de citoyen passif qui se contente de dire ça va ou ça ne va pas ». « Arrêtez de dire, x est bon, x n’est pas bon, mais demandons-nous qu’est-ce que nous faisions? », a-t-il martelé.
Par ailleurs, pour ce parti affilié à la majorité présidentielle,« il faut que le gouvernement prenne la question sécuritaire à bras-le-corps ». Toussaint Abel Coulibaly suggère alors que le gouvernement mette en place un forum exclusivement dédié au domaine sécuritaire.
En outre, la question de la hausse des prix des denrées alimentaires a également été évoquée au cours de cette conférence de presse. L’Union pour la république estime à ce propos que c’est « un marasme qui est temporaire à partir du moment où des mesures sont prises pour y remédier. »
De tous ces maux, l’UPR recommande l’unité nationale considérée, pour elle, comme la première solution.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf
