Le gouvernement a tenu son traditionnel point de presse, ce 4 février 2020, à Ouagadougou. Le ministre en charge de l’Education nationale et le ministre de la Communication, porte parole du gouvernement se sont prêtés aux questions des journalistes.
L’éducation en situation d’urgence et les sujets d’actualité nationale ont constitué le fond des discussions entre le Ministre Stanislas Ouaro de l’Education, le ministre Remis Fulgance Dandjinou de la communication et la presse.
« Le Burkina Faso traverse l’un des moments les plus difficiles de son histoire. Tous les secteurs sont menacés mais le secteur de l’éducation reste le plus touché », a reconnu le Ministre Stanislas Ouaro. Il a affirmé que 2369 établissements sont actuellement fermés. Il y a 27 communes dans lesquelles tous les établissements sont fermés, et 54 communes où plus de la moitié des établissements sont fermés. Cette situation d’insécurité a affecté plus de 10.000 enseignants, selon le ministre Conséquence: 325 245 élèves sont aujourd’hui affectés par cette grave crise sécuritaire.
Pr Stanislas OUARO, ministre de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la promotion des langues nationales.
En plus de tout cela, « plus 10.000 enseignants sont affectés par la crise sécuritaire », a-t-il relevé. Même si en janvier 2020 le Burkina a enregistré la réouverture de 824 établissements, Stanislas Ouaro a jugé la situation préoccupante. C’est la raison pour laquelle il a fait savoir que le gouvernement a initié un conseil de cabinet élargi à tous les acteurs, y compris les Forces de Défense et de Sécurité, les commandements au niveaux de chaque région du Burkina, les acteurs de l’éducation, les autorités locales, afin de recueillir des pistes de solutions pour la mise en oeuvre de la stratégie d’éducation en situation d’urgence.
Au nombre des recommandations à l’issue de ce conseil de cabinet élargi les recommandations, à en croire le ministre ont été, entre autres, la mise en place d’un fonds d’urgence au profit du ministère de l’éducation nationale, l’enlèvement d’urgence des vivres dans les établissements fermés depuis un certain temps pour empêcher à ce que les vivres qui s’y trouvent dans des cantines ne constituent un fond de ravitaillement en nourriture pour les territoires. Il y a également l’Organisation d’une collecte de fonds auprès des acteurs du MENA et leurs collaborateurs: « élèves, enseignants, directeurs régionaux jusqu’au ministre »au profit des FDS
Sur ce dernier point précis qui tient à coeur le ministre Ouaro, il a voulu rassurer quant à la transparence dans la gestion de ce fonds au profit des FDS. Pour terminer, Stanislas Ouaro a indiqué que par dessus tout, cette action de collecte de fonds vise à promouvoir l’éducation à la solidarité nationale.
Hamadou Ouédraogo
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