Hier, lundi 03 mai 2021, des élèves de plusieurs lycées de la ville de Ouagadougou ont poursuivi leurs manifestations contre les réformes scolaires entreprises par le gouvernement. Dans leurs mouvements, ils ont été confrontés aux FDS qui les ont empêchés d’accéder à leur Ministère de tutelle qu’est le ministère chargé de l’Education. Le ministre Stanislas Ouaro, chef du département de l’éducation, s’est prononcé sur les mouvements des élèves ce mardi 4 mai, à l’issue de son audience avec le Conseil économique et Social (CES).
« Je ne vais pas minimiser ce qui se passe. Mais je ne dis pas aussi que la crise va grandissante », c’est ce qu’a laissé entendre d’entame le ministre Ouaro. Il a confié que ce jour (4 mai 2021) les élèves sont en classe, ils font cours dans les établissements comme le lycée Philippe Zinda Kaboré.
Toutefois, a-t-il indiqué, « ce sont les enseignants (du lycée Zinda) qui ont dit que hier (3 mai 2021) ils ont inhalé aussi des gaz donc ils souhaiteraient qu’on ait des échanges autour de cette question. Je pense qu’à l’heure où nous sommes, le proviseur est en train d’échanger avec ces personnes. »
Aussi, le ministre a laissé entendre qu’au lycée Marien N’Gouabi, les cours se passent normalement et que même le vendredi dernier où il y avait des mouvements, le lycée avait fait cours.
« Manifester mais dans le respect et dans la discipline… »
« Je pense qu’il faut qu’on reste mesuré. Parce que si on dramatise, ça peut provoquer des situations fâcheuses sur le terrain. Nous travaillons toujours à sensibiliser les élèves, à leur expliquer le bien fondé de ces réformes », a souligné Stanislas Ouaro, avant d’appeler les élèves à « vraiment se concentrer sur la fin de l’année ».
En sus, le ministre en charge de l’Education a signalé qu’il faut que chacun comprenne que dans un Etat de droit, autant on a le droit de manifester, autant on est libre de ne pas le faire. « Nous sommes engagés à ce que tous les casseurs soient sanctionnés. Hier, parmi les manifestants, les FDS ont interpellé un certain nombre de jeunes. Parmi eux, il y avait des non élèves. Nous avons leurs noms et tout, parce qu’ils ont été gardés pendant un moment. Il y a eu parmi eux aussi quelques élèves de 5e et de 4e. C’est assez dommage que cette situation arrive. C’est leur dire que ceux qui souhaitent peuvent manifester mais dans le respect et dans la discipline », a soutenu le ministre Ouaro.
Hervé KINDA
Minute.bf
