Le comité d’organisation de la deuxième édition du concours du Grand Prix International de Traduction et d’interprétation de Ouagadougou (CITEFCI-2022) a devoilé le samedi 10 décembre 2022, la liste des lauréats. Pour cette édition, c’est le Burkinabè Kiswensida Robert Kaboré qui s’est adjugé le premier prix de ce concours qui récompense les meilleurs interprètes et traducteurs au Pays des hommes intègres.
Une enveloppe financière de 75 000 F CFA et une moto, c’est ce que Kiswensida Robert Kaboré remporte pour cette deuxième édition du Grand Prix International de Traduction et d’interprétation de Ouagadougou. Enseignant d’anglais, il a mis en place une application pour l’apprentissage du mooré. Sur plus d’une centaine de candidatures enregistrées à ce concours, il a été désigné super lauréat de cette édition.
« J’ai participé à cette compétition parce que je trouvais nécessaire de faire la promotion de nos langues nationales, parce que nous sommes trop bondés par les langues étrangères. Si nous ne trouvons pas une identité à notre pays, c’est sûr que dans quelques années, nos langues vont disparaitre. Beaucoup tendent à dénigrer nos langues nationales et cette initiative est donc la bienvenue », a laissé entendre le lauréat.

Des dires du Président du comité d’organisation, Yacouba Barry, cette édition a été très prolifique en terme de candidatures enregistrées. Plus concrètement, a-t-il indiqué, en langues nationales, c’est 31 inscriptions sur 14 participations en langue Moore, 2 sur 0 participation en langue bissa, 6 inscriptions sur 4 participations en Fulfulde et bien d’autres qui ont été enregistrées.
Sur le plan international, il a indiqué que 6 candidats se sont inscrits et 4 ont participé en allemand, 31 sur 15 en anglais, 6 sur 4 participations en Arabe. Toute chose, de son avis, qui démontre à souhait l’importance de la maîtrise à la fois des langues nationales pour mieux communiquer à l’interne et aussi celles internationales pour aussi s’ouvrir à l’international. « Dans la construction d’une nation, il y a des aspects liés au commerce, aux relations internationales et si vous ne maitrisez pas ces langues, vous aurez des difficultés pour tisser des relations avec des partenaires qui puissent vous accompagner », a souligné le promoteur du CITEFCI, Adama Amadé Soro.

Le patron de la cérémonie, le ministre en charge de la culture, Jean Emmanuel OUÉDRAOGO, a, quant à lui, salué l’initiative en ce qu’elle « entre en droite ligne des politiques de son ministère ». Il a aussi rassuré les promoteurs de son accompagnement.
Soulignons que les autres lauréats sont également repartis avec un chèque de 50 000F CFA, deux pagnes de Faso dan Fani, une attestation et autres gadgets. Le Grand Prix International de Traduction et d’interprétation de Ouagadougou (CITEFCI), faut-il le rappeler, se veut une aubaine de la valorisation des langues nationales ainsi qu’un moyen de création de la diversité linguistique dans le domaine de l’information.
Minute.bf