lundi 10 novembre 2025
spot_img

France : Nicolas Sarkozy est sorti de prison

L’ancien président français, Nicolas Sarkozy, a obtenu, ce lundi 10 octobre 2025, sa remise en liberté, après 21 jours de détention à la prison de la Santé. La cour d’appel de Paris, suivant les réquisitions de l’avocat général, a accédé à sa demande, estimant que son maintien en détention n’était pas nécessaire à la sérénité de la procédure pénale ouverte depuis 2013 pour corruption et financement illégal de campagne.

Depuis sa cellule du 14e arrondissement, l’ex-chef d’État a comparu, par visioconférence, pour tenter de convaincre les juges de le libérer. « Je n’ai jamais eu l’intention, l’idée folle, de demander un financement de Kadhafi », a-t-il maintenu face à la Cour

Après quelques heures de délibéré, la chambre des appels correctionnels a tranché en sa faveur. Nicolas Sarkozy a quitté sa cellule seulement une heure et demie après le verdict.

Cette remise en liberté s’accompagne toutefois de conditions strictes : interdiction de quitter le territoire français et interdiction d’entrer en contact avec le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, venu lui rendre visite durant sa détention.

Mais le Président de la chambre a fait remarque que la séance n’avait pas vocation à traiter le fond du dossier : la question était de savoir si sa détention était indispensable à la poursuite de l’enquête. La réponse fut non.

Pour appuyer sa demande, l’ex-président a mis en avant ses attaches familiales et personnelles en France. « Je suis Français, ma femme, mes quatre enfants et mes quatre petits-enfants vivent ici », a-t-il déclaré, en présence de Carla Bruni et de ses deux fils aînés, venus assister à l’audience.

Les juges se sont toutefois interrogés sur son patrimoine conséquent, estimé à près de 3,5 millions d’euros de revenus annuels, susceptibles de faciliter une éventuelle fuite à l’étranger. Nicolas Sarkozy a rassuré : « je conseille quatre entreprises, je suis avocat et conférencier. Je voyage donc beaucoup, mais jamais plus d’un ou deux jours ».

Même le parquet général, pourtant chargé de l’accusation, a reconnu que l’ancien Président présentait des garanties de représentation suffisantes. Il a simplement demandé qu’un contrôle judiciaire renforcé soit appliqué, avec un bracelet électronique, afin d’éviter tout risque de pression sur des témoins.

L’ancien chef de l’État retrouvera les juges à partir de mars 2026, lorsque la Cour d’appel reprendra l’examen sur le fond de « l’affaire libyenne ». Cela, pour dire que la mise en liberté de Nicolas Sarkozy ne met pas fin à ses démêlés judiciaires. L’ex-Président reste mis en examen dans plusieurs affaires, dont celle de la subornation présumée de témoin impliquant Ziad Takieddine, l’intermédiaire clé du dossier libyen. Ce dernier s’était rétracté dans une interview à Paris Match, provoquant l’ouverture d’une nouvelle enquête en octobre 2023.

Lire aussi➡️France : Nicolas Sarkozy incarcéré

Minute.bf

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!

Articles connexes

22e rencontre nationale Gouvernement/Secteur privé : Le Premier ministre appelle à un patriotisme économique

Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a procédé ce lundi 10 novembre 2025, à l’ouverture officielle des...

JOYO 2025 : Le Pr Moumouni Zoungrana met en lumière les valeurs fondatrices du peuple Yadega

À l'occasion de la première édition des journées des Yaadcés à Ouagadougou (JOYO), le Professeur titulaire de Littérature...

Coopération : Karamoko Jean Marie Traoré discute de renforcement de coopération avec deux ministres qataris

Doha, 9 novembre 2025. En marge de sa participation au 2e Sommet Mondial sur le Développement social à...

À la barre : Un neveu reconnaît sa complicité dans le vol des batteries de son oncle

Le prévenu I.N. était face aux juges du Tribunal de Grande Instance Ouaga I, le jeudi 26 octobre...