Le projet de « formation et d’insertion des 5 000 jeunes » aux métiers des Energies renouvelables (ER) et de l’Efficacité énergétique (EE) de l’Agence nationale des Energies renouvelables et de l’Efficacité énergétique (ANEREE) a déjà commencé et se poursuit dans toutes les 13 régions du Burkina Faso. Les jeunes bénéficiaires de la région du centre ont reçu la visite du Ministre de l’Energie, Dr Bachir Ismaël Ouédraogo, venu les encourager. C’était le vendredi 13 décembre 2019, au Lycée technique national Aboubacar Sangoulé Lamizana, sis à Ouagadougou.
Commencé depuis le lundi 9 décembre, la première vague de 50 jeunes a déjà fini la phase théorique en deux jours et s’exercent actuellement sur la pratique. Au même moment, le second groupe composé de 60 jeunes a entamé sa formation théorique le vendredi 13 décembre.
Ce projet de l’ANEREE s’inscrit dans une logique de développer l’employabilité et de promouvoir l’auto-emploi des jeunes. Il s’agit au cours de cette formation, d’apprendre aux participants comment installer des plaques solaires ainsi que leur maintenance.
Les bénéficiaires de la première n’ont pas déçu le ministre Bachir Ismaël Ouédraogo venu les encourager. Grâce à ce qu’ils ont appris théoriquement, ils ont pu faire un montage. Sur place, Natacha Kafando, une des bénéficiaires, a fait un branchement à la grande satisfaction du visiteur du jour.
« Je suis très fier de l’engouement qu’il y a autour du projet », s’est réjoui le premier responsable de l’énergie, visiblement satisfait de l’intérêt que ces jeunes portent au domaine du solaire. Le ministre non plus n’a pas déçu les apprenants. En effet, dans le but d’atteindre « l’accès de l’énergie à tous», plusieurs projets de son département pourraient recourir à l’expertise des apprenants.
Un département solaire à la SONABEL
Le ministère de l’énergie a pour ambition de faire du Burkina, « la plateforme en matière de potentiel en énergie solaire ». Pour ce faire, « ce n’est pas moins de 300 mégawatt que nous allons investir d’ici à 2021 et 200 000 solar home system qu’on va mettre sur les toits des gens en plus du projet Back up qui est en train d’être développé dans la ville de Ouagadougou », a-t-il indiqué. Plus que tout, c’est un département solaire qui sera installé à la Société nationale de l’Electricité du Burkina Faso (SONABEL) pour donner le choix aux clients entre l’énergie faucille et l’énergie solaire. Tous ces investissements ont besoin d’une « main d’œuvre qualifiée » pour l’installation ou la maintenance.
Aussi, en plus d’une promesse d’accompagnement, ces jeunes, une fois formés, pourront être sollicités dans le projet d’installation de « 100 000 solar home system et de 100 mini-centrales solaires à travers plusieurs villages du Burkina ». Ce projet de « plus de 40 milliards de FCFA » est une occasion pour ces jeunes de faire valoir leur savoir-faire. C’est pourquoi le ministre les a invités à suivre assidument la formation afin d’être prêts au moment venu.
Le ministre a terminé son mot en saluant le bras financier du projet, Job Booster à travers son coordonnateur M. Barthélemy Kaboret. Ce dernier s’est réjoui de l’effectivité de la formation qui, encourage les jeunes à l’auto-emploi tout en promettant de voir l’offre à la hausse pour l’an prochain.
Issouf Zoungrana, le Directeur général de l’ANEREE a salué la démarche du ministre et aussi la structure Job Booster pour son accompagnement. Convaincu de la richesse inépuisable qu’est le domaine de l’électricité, Issouf Zoungrana a invité les participants à suivre avec beaucoup d’intérêt la formation qui leur permettra d’être apte sur le marché de l’emploi voire de bâtir leur propre entreprise.
«… trop de connaissances ne tuent pas l’homme »
Pour l’une des bénéficiaires, Natacha Kafando, c’est une « bonne initiative qui va permettre aux jeunes de se lancer dans l’auto-emploi ». « Il faut savoir se servir de ses mains et trop de connaissance ne tuent pas l’homme », a indiqué celle-là même qui est en 2e année de Lettres Modernes.
Jules Zongo a lui aussi exprimé sa satisfaction. « C’est un renforcement de capacité pour moi puisque je suis électricien de formation », a déclaré ce dernier qui ambitionne de construire sa propre entreprise. Pour cela, il a sollicité « l’accompagnement des structures de l’Etat et aussi la mise en place de fonds d’accompagnement ».
La formation qui a commencé depuis lundi continue et s’étale sur une semaine par vague. Dans la région du centre, c’est au total 400 jeunes de la région du Centre qui bénéficieront de cette formation.
Franck Michaël KOLA (Stagiaire)
Minute.bf
