Dans le cadre de l’appel à projets visant le financement de 500 microprojets de production avicole, une deuxième cohorte de producteurs bénéficie actuellement du 19 au 24 août une session de formation en techniques d’aviculture de souche améliorée dans plusieurs centres. À l’occasion de cette session, qui se tient au centre de Bobo-Dioulasso, le Directeur Général du Fonds Dumu Ka Fa, Oula Damien OUATTARA a mis en garde contre les mauvais usages des financements.
L’objectif général de la formation est de renforcer les connaissances théoriques et pratiques des promoteurs avicoles, afin de maximiser la réussite de leurs projets, de favoriser le respect de leurs engagements contractuels et de contribuer à l’atteinte des objectifs nationaux en matière de développement de la filière avicole.
Les participants à cette session de formation sont issus des régions du Bankui, du Tannounyan, du Nando, du Nazinon, du Guiriko et du Djôrô. Ils sont répartis dans trois centres de formation à savoir, Bobo-Dioulasso, Koudougou et Manga. Cette initiative vise à renforcer leurs compétences techniques et managériales pour une aviculture moderne et durable.
Le Directeur général du Fonds Dumu Ka Fa, M. Oula Damien OUATTARA, a insisté sur l’importance de renforcer la capacité de production des acteurs afin de rendre le secteur plus attractif et résilient face aux nombreux défis. Il a rappelé que cette formation s’inscrit dans le cadre de l’appel à projets concernant les 500 microprojets avicoles, dont la première phase avait permis de financer 50 producteurs. Cette deuxième phase concerne environ 100 bénéficiaires supplémentaires.
« Nous avons décidé d’aller sur des bandes de 1 000 sujets, en prenant en charge les charges fixes et les besoins en fonds de roulement, pour vous permettre de disposer d’une entreprise compétitive capable d’attaquer le marché », a déclaré M. OUATTARA.
Pour garantir la réussite des projets, le DG a noté que le Fonds a jugé »nécessaire de proposer une formation initiale, même aux producteurs expérimentés. L’objectif est de réactualiser les connaissances, de sensibiliser sur les risques, et de confronter les bénéficiaires à la réalité du métier ».
M. Oula Damien OUATTARA a également rappelé les pertes importantes subies par le cheptel national lors des épidémies de grippe aviaire des années 2000, soulignant l’importance de la maîtrise des techniques de production pour sécuriser l’approvisionnement du marché.
Selon lui, le marché est porteur. « Nous n’avons pas de problème de débouchés », a-t-il assuré, tout en précisant que les vraies difficultés résident dans la capacité à produire efficacement. Il a également rappelé les mesures mises en place pour protéger le marché local.
Par ailleurs, M. OUATTARA a voulu être clair avec les bénéficiaires du Fonds. Il a attiré l’attention sur la nécessité d’une gestion rigoureuse des ressources publiques et a mis en garde contre les mauvais utilisateurs. « Trop souvent, les financements octroyés ne sont pas utilisés à bon escient. Certains bénéficiaires détournent les fonds à d’autres fins », précise-t-il.
Créé en février 2024 par le Gouvernement burkinabè, le fonds Dumu Ka Fa est mis en place pour répondre aux besoins de financement des acteurs du secteur agropastoral et halieutique à travers l’octroi du crédit avec un taux d’intérêt fixe de 5% l’an. Les personnes physiques, les entreprises et coopératives, les établissements publics et sociétés d’Etats sont éligibles aux financements du fonds DKF.
Lire aussi : Burkina : L’offensive agro-pastorale et halieutique se déroule bien
SCRP/DKF
Minute.bf