Le ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, a présidé, ce mercredi 8 octobre 2025 à Ouagadougou, la cérémonie de lancement officiel du Faso Films Fonds 2025. D’un montant d’un milliard de F CFA, ce fonds vise à soutenir les créateurs et à promouvoir leurs œuvres.
Dans la perspective de faire du Burkina Faso un pôle majeur du cinéma africain, la première session de Faso Films Fonds 2025 a été officiellement lancé. Le dépôt des candidatures est ouvert du 8 octobre au 1er novembre 2025.
Pour le Directeur général de l’Agence burkinabè de la cinématographie et de l’audiovisuel (ABCA), Moussa Alex Sawadogo, cette initiative marque une étape historique, non seulement pour le cinéma burkinabè, mais aussi pour l’ensemble des créateurs confrontés aux difficultés de financement. Elle a pour ambition d’offrir aux artistes les moyens de raconter leurs propres histoires à travers leurs œuvres. « L’ambition affichée est de soutenir des projets originaux, créatifs et ancrés dans la culture africaine, capables de rivaliser sur la scène internationale. Et pour y parvenir, des investissements sont prévus dans des équipements techniques modernes afin d’élever la qualité des productions locales aux standards mondiaux », a-t-il déclaré.
Moussa Alex Sawadogo a précisé que, pour le moment, l’État burkinabè est le principal partenaire financier de Faso Films Fonds 2025. « Les autorités ont réaffirmé leur engagement à soutenir activement le développement du secteur cinématographique national. Elles ont assuré un financement à 100 % pour la mise en place du fonds », a-t-il martelé.
Il a également rassuré les partenaires financiers et l’opinion publique sur la bonne gestion des ressources allouées. « La gestion du fonds sera transparente et rigoureuse, grâce à des mécanismes clairs de sélection, de subvention et de justification, garantissant une utilisation exemplaire des ressources publiques », a-t-il dit.
Pour la sélection des projets, un jury de sept membres, complété par sept suppléants dans chaque catégorie, sera chargé d’examiner minutieusement les dossiers soumis. Moussa Alex Sawadogo a exprimé son souhait de voir, à terme, des films financés par ce fonds remporter de prestigieuses distinctions internationales, telles que la Palme d’Or ou le Léopard d’Or, et de faire rayonner la culture burkinabè dans le monde entier. C’est dans cette logique, à l’entendre, qu’après des décennies de dispersion, la filière de l’audiovisuel dispose enfin d’un dispositif structuré et adapté, soutenu par une initiative présidentielle.
Le Faso Films Fonds 2025, d’après, le ministre en charge de la Culture, Pingdwendé Gilbert Ouédraogo a été doté par l’Etat d’une enveloppe financière d’un milliard F CFA. Le ministre de la Culture est convaincu que « ce fonds va permettre de surmonter les anciens problèmes, notamment l’absence de financement national organisé pour la chaîne de valeur du cinéma; et à faire de ce secteur une véritable industrie culturelle créatrice de richesses et compétitive à l’international ».
Brigitte Balaam/Tiendrebeogo, cheffe du département du financement des projets cinématographiques, a expliqué la procédure de dépôt des candidatures. De ses explications, « dans un premier temps, il faut se rendre sur le site de l’ABCA, scanner le code QR et renseigner les différentes cases affichées. Si le dossier est bien reçu, une notification est envoyée automatiquement au candidat. En cas d’erreur, un message en rouge signale les champs à corriger ». Elle a insisté sur le fait que seules les structures respectant les normes seront prises en compte dans le processus de sélection.
Il convient de noter que les projets éligibles concernent entre autres, le long et le court-métrage, les séries TV, les webséries, les films d’animation. Et les critères de sélection portent notamment sur la qualité et l’originalité du projet, sa contribution à la diversité culturelle, la pertinence budgétaire ainsi que son potentiel de diffusion nationale et internationale. Le fond est payé en trois tranches. Et chaque tranche est conditionnée par une justification détaillée faite de l’utilisation de la tranche reçue précédemment.
De son côté, la réalisatrice et actrice burkinabè Augusta Palenfo, a confié avoir reçu la nouvelle avec beaucoup de satisfaction et a remercié les autorités pour avoir pensé au monde du cinéma. Elle a invité tous ceux qui vont bénéficier de ce soutien, à en faire un bon usage. « C’est vrai que j’aurai voulu que le fond alloué atteigne 3 milliards, mais c’est déjà un grand pas et c’est à féliciter. Mais je demande à ceux qui vont en bénéficier de faire bon usage du fond et toujours faire un rapport de comment l’argent a été utilisé. Cela, pour permettre qu’une autre session puisse être lancée encore », a-t-elle soutenu.
Pour terminer, le ministre en charge de la Culture a invité les acteurs du secteur à travailler en synergie avec les autorités pour écrire une nouvelle page de l’histoire du cinéma burkinabè.
Nadège KINDA
Minute.bf
