vendredi 20 juin 2025
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Épanouissement au travail : L’AEPA en fait son cheval de bataille

L’Association pour l’épanouissement professionnel en Afrique (AEPA) a été lancée le 3 janvier 2020 à Ouagadougou. C’est sous le thème : « L’environnement du travail face aux défis actuels de l’emploi au Burkina Faso : quelles réformes pour un épanouissement professionnel gage de réussite ?» qu’a été placée cette assemblée générale inaugurale dont la conférence a été animée par Sougrinoma Ibrahima Guigma, Coordonnateur du projet « La voix des jeunes du Sahel », communicateur de profession.

« Le développement, c’est d’abord un état d’esprit. Quand on parle de développement aujourd’hui, on parle également de travail. C’est notre travail qui fait notre identité dans la société et c’est notre travail qui nous confère notre dignité et la place qui est la nôtre dans la société », introduit Sougrinooma Ibrahima Guigma, conférencier du jour. Il pense que cette conférence inaugurale de l’AEPA ce 3 janvier 2020 contribuera à explorer les pistes qui permettront aux travailleurs de s’affirmer afin de pouvoir être plus rentables pour les services dans les structures pour lesquelles ils travaillent.

Mahamadi Ouédraogo dit M’di, coordonnateur des activités de l’AEPA

Dans la même logique, Mahamadi Ouédraogo dit M’di qui est en charge de la coordination des activités, surtout pour la mise en place du comité de pilotage de l’Association pour l’épanouissement professionnel en Afrique, précise que la vision de cette association de jeunes est de « construire l’Afrique, particulièrement le Burkina Faso, sur l’élan des jeunes qui aiment et se battent pour le travail ».

« Où que tu sois, utilise ton talent pour en faire un pilier de développement de ce pays »

Le travail, pour les membres de l’AEPA, ne devrait pas être une corvée. Ainsi, comme Henry Johnson, Sougrinoma Ibrahima Guigma pense que « tout métier qui ne permet pas d’oublier le travail est un esclavage ». Il faudra donc, selon lui, que les travailleurs soient dans un état d’esprit ou dans une situation pratique où ils oublieront qu’ils sont en train de travailler. « Sinon, nous sommes dans une corvée et cela ne participe pas à notre épanouissement », regrette-t-il.

L’initiative de cette association vise, selon M’di, à « encourager les gens à aller vers le travail, à appeler ceux qui vivent dans un environnement de travail difficile à ne pas se décourager mais à comprendre que c’est une dynamique où il leur faut avoir de la ressource pour avoir de la résilience, mais surtout endurer et ne jamais céder au découragement ». Pour le chargé à la mise en place du comité de pilotage de l’AEPA, c’est par le travail que l’on construira le pays. « Où que tu sois, quoique tu fasses, utilise ton talent pour en faire un pilier de développement de ce pays », harangue-t-il, notant aussi que l’association a pour vocation de promouvoir l’épanouissement professionnel.

Les membres de l’AEPA se sont mobilisés pour la première assemblée générale de leur structure ce 3 janvier 2020

« Il faudra être à l’aise dans notre travail. On ne travaille pas pour notre patron direct. On travaille parce qu’on aime ce qu’on fait et parce qu’on est convaincu que le travail est l’élément par lequel l’on va passer pour atteindre notre propre bonheur », argumente-t-il. Pour semer la graine de l’épanouissement au sein des travailleurs, l’AEPA entend procéder par des sensibilisations et surtout, la création d’espaces intergénérationnels. « Il faut que nos ainés parlent aux cadets. Il faut qu’entre  nous jeunes aussi, on puisse se parler, se donner des bons conseils pour pouvoir avancer parce qu’aujourd’hui, si on dit que la jeunesse est le fer de lance d’un pays, il faut que cette jeunesse soit outillée avec des valeurs de référence. Nous allons vivre pour nos valeurs, nous battre pour nos convictions parce que c’est en cela que nous allons pouvoir faire avancer le pays », ajoute M. Ouédraogo.

 Autre mission de l’AEPA, c’est de faire un plaidoyer pour qu’au plus haut sommet, quand il s’agira de faire la promotion des postes, que l’on pense aux compétences. « Il faudra mettre l’homme qu’il faut à la place qu’il faut », car, souligne Mahamadi Ouédraogo, « c’est une torture de vivre sous la coupe de quelqu’un qui ne connait pas son travail ».

Sougrinoma Ibrahim Guigma, Coordonnateur du projet « La voix des jeunes du Sahel », communicateur

« Le secteur privé n’a pas vocation de sucer les mamelles du secteur public »

Dans sa communication, Sougrinoma Ibrahima Guigma est revenu sur la question de l’emploi au Burkina Faso. Il a fait le constat selon lequel, en matière d’emploi, « la demande a largement surplombé l’offre de la fonction publique ». Chaque année, ce sont des milliers de diplômés demandeurs d’emplois qui vont à la conquête des quelques postes que propose l’Etat. Malheureusement, le secteur privé qui était présenté comme l’alternative dans cette lutte contre le chômage des jeunes tarde à prendre réellement son élan.

« Aujourd’hui, quand l’on fait une analyse froide de la situation de l’emploi au Burkina Faso, nous constatons que le secteur privé qui était pressenti pour être l’alternative et la solution, a lui-même des problèmes parce que la majorité de tous ceux qui créent les entreprises ont le regard tourné vers les marchés de l’Etat », a-t-il déploré. A l’entendre, c’est toujours l’Etat qui nourrit le public et le privé, alors que « le secteur privé n’a pas pour vocation de sucer les mamelles du secteur public ».

Armand Kinda

Minute.bf

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