Le Club des jeunes Femmes Leaders veut militer pour la protection de l’image de la femme sur les réseaux sociaux et aussi, pour donner plus de place à la femme dans la sphère entrepreneuriale au Burkina Faso. Le mardi 7 juillet 2020, ledit club a lancé ses activités en présence de Lassana Ky, Directeur général (DG) de la Maison de l’Entreprise et du représentant de la ministre de la femme, Oula Ouattara.
« Informer les jeunes filles de l’utilité de la protection de leur vie privée si elles aspirent réellement à des postes de responsabilité plus tard. Parce que nos adversaires peuvent utiliser cela contre nous, nos concurrents si on est des entrepreneurs peuvent l’utiliser contre nous pour nous déstabiliser face à certaines situations ou certaines opportunités qui vont se présenter à nous ». C’est l’objectif du club décliné par la présidente du Club des jeunes Femmes Leaders, Aminata Touré/ Sinka. Pour la présidente, les jeunes filles étant de plus en plus engagées dans le e-commerce, il est important de les interpeller, les sensibiliser à la protection de leur image sur les réseaux sociaux afin d’utiliser ce canal comme moyen pour développer leur entreprise.

C’est pour cela que le thème retenu est: « Protection de l’intimité des jeunes filles et femmes sur les réseaux sociaux, gage d’un meilleur exercice dans l’entrepreneuriat féminin sous l’ère du numérique ». Pour ce faire, Mme Touré et ses camarades entendent passer par des panels, des conférences, des formations pour apprendre aux jeunes femmes comment se protéger. Par ailleurs l’élément central étant les réseaux sociaux, « nous avons prévu de maximiser sur une campagne digitale pour pouvoir atteindre le maximum de personnes », a indiqué la présidente du club . A ce sujet, « c’est depuis le mois de juin que nous avons commencé à mener quelques actions sur les réseaux sociaux mais c’est maintenant que nous voulons commencer les rencontres en présentielle pour animer les formation », a ajouté Mme Touré, tout en précisant qu’il y aura « des formations en ligne surtout pour celles qui ne sont pas à Ouagadougou ».
En outre, l’autre défi pour les membres du club, c’est « aider les jeunes femmes à entreprendre, à mettre en place des entreprises viables et innovantes qui peuvent générer des richesses et contribuer à la réduction du chômage ».
Faisant le triste constat du harcèlement dont sont victimes certaines filles en quête d’emplois, Mme Touré et ses camarades veulent remédier à cela à travers la mise en place d’un incubateur. « On se dit que s’il y a des entreprises formelles qui sont créées, certaines femmes pourront recruter d’autres », soutient le club qui s’est donné pour mission de participer à la transformation de l’écosystème de l’entrepreneuriat au Burkina Faso. En clair, le club souhaite la participation massive des jeunes femmes dans le monde des affaires et une bonne représentation de l’autre moitié du ciel à la chambre du commerce.
« Ce sont des objectifs nobles…»

Un engagement féminin qui a été apprécié à sa juste valeur par le DG de la Maison de l’Entreprise et le représentant de la ministère de la femme. « Notre présence ici montre à souhait combien nous accordons de l’importance aux activités menées par le club à partir du moment où ces activités vont dans le sens de la promotion de l’entrepreneuriat féminin et de la promotion de l’autonomisation de la femme », a déclaré Lassana KY, le DG de la Maison de l’entreprise.
Témoignant ainsi son soutien au club, « les objectifs sont très nobles », a apprécié M. Ky qui a également souligner l’importance de l’image dans la gestion d’une entreprise.
« Quand vous voulez être chef d’entreprise, beaucoup de gens veulent voir en vous un homme ou une femme modèle. Si vous êtes un chef d’entreprise avec un mauvais témoignage, c’est sûr que vous allez perdre tous vos clients », a soutenu le DG de la Maison de l’Entreprise, conseillant aux femmes de faire attention à ce qu’elles oublient sur les réseaux sociaux, au risque de se nuire et de nuire à leur entreprise.
Venu représenter la ministre de la femme à cette cérémonie, Oula Ouattara, a également félicité le club pour l’initiative. Tout en rassurant que le ministère de la femme souscrit au programme du Club des jeunes Femmes Leaders, M. Ouattara a indiqué que « les activités prévues dans ce programme pourront être prises en compte », à travers certaines activités menées par le ministère.
Franck Mickaël Kola
Minute.bf






