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mardi 16 avril 2024

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Election de 2020 : La CENI veut baser le fichier électoral sur l’état civil

Les élections de 2020 approchent à grands pas et la Commission électorale nationale indépendante (CENI) s’évertue à faire répéter l’histoire de 2015 dans le processus électoral en vue. Réussir les élections malgré le contexte difficile marqué par le terrorisme avec toutes les conséquences qui y vont avec, la mise à mal de la cohésion sociale, etc. C’est l’objectif que s’est fixé la CENI de Newton Ahmed Barry qui a opté de baser le fichier électoral sur l’état civil, comme dans tous les Etats démocratiques, afin de sursoir à toutes les dépenses liées à la confection des cartes d’électeurs.

C’est une rencontre de concertation, une séance de travail que la CENI a initié ce vendredi 17 mai 2019 à Ouagadougou avec ses partenaires pour discuter autour des actions possibles à mener pour la réussite de l’organisation des élections de 2020. La représentante USAID, Linda Trudel a fait savoir qu’il s’agit d’une séance de travail qui permettra aux partenaires qu’ils sont, d’appréhender les différentes difficultés que traverse la CENI et de proposer des voies plausibles pour relever tous les défis qui se présenteront à l’institution gérée actuellement par Newton Ahmed Barry, pour bien réussir les élections prochaines.

Pour le président de la CENI, le temps est venu de mettre les petits plats dans les grands de sorte à instituer en tradition l’expérience des élections de novembre 2015 qui ont été une réussite et constituent aujourd’hui un « label de qualité ». Comme en novembre 2015, il sera question, à l’en croire, de faire en sorte qu’après les élections, dans la perspective de cette tradition, que la transparence dans le processus « ne laisse aucun autre choix aux protagonistes, que le vainqueur soit félicité par le vaincu ». Mais des défis, il y en a à relever pour l’atteinte de cet objectif.

Ainsi, à la différence de 2015, les élections de 2020 se tiendront dans un contexte particulier,  avec une situation politique plus fragmentée qu’en 2015, une difficile situation sécuritaire, une cohésion nationale mise à mal, et l’existence d’une importante couche de populations de déplacés internes. Une chose qui, foi de Newton Ahmed Barry, pourrait impacter les élections de 2020.

La CNIB et le passeport utilisés désormais comme documents de vote

L’une des recommandations des partenaires après les élections générales de 2012 était de voir, en ce qui concerne la question de la rationalisation du processus électoral, s’il est toujours nécessaire de produire des cartes d’électeurs qui ne servent qu’une fois. Mais avec la révision du code électoral du 30 juillet 2018, explique Newton Ahmed Barry, le Burkina Faso ne produira plus des cartes d’électeurs qui lui coûtent environ deux milliards à chaque processus électoral. « Nous allons économiser ces deux milliards et nous allons les rendre davantage plus performants en utilisant la carte nationale d’identité burkinabè (CNBI), le passeport », qui sont désormais les documents utilisés pour s’enrôler sur le fichier électoral mais également pour voter, a indiqué le président de la CENI.

Aussi, dans cette perspective d’économie, les partenaires, depuis 2012, avaient estimé qu’il n’est pas nécessaire, dans un pays comme le Burkina Faso, de procéder au double recensement des populations, à travers l’identification des populations par l’Office nationale d’identification (ONI) et un autre recensement effectué par la CENI. « Il est possible de mutualiser » ces recensements en vue de réduire au mieux certaines dépenses, à en croire M. Barry qui pense « qu’il va falloir trouver une solution à cette question fondamentale » qui prend en compte la question de la soutenabilité. « Il est possible de faire autrement et mieux. Il est possible de passer de 8 milliards à zéro franc, dans l’enrôlement des électeurs tout simplement en utilisant tous ce que les bonnes démocraties font, en basant le fichier électoral sur l’état civil. Et l’état civil le plus performant dans notre pays est la base de données, la carte d’identité  », a-t-il fait comprendre.

Pour mieux se préparer pour l’organisation des élections prochaines, la CENI a appelé le politique, habilité à déterminer la nature des élections, à « trancher » sur la question afin de lui permettre d’envisager les actions à mener en conséquence. « Est-ce que nous allons avoir une élection couplée (présidentielle et législative), triplée (présidentielle, législative et municipale) ou unique ? Ce sont des questions qui relèvent du politique et la CENI a besoin que cette question soit tranchée, ce qui lui permet d’envisager avec beaucoup plus de sérénité, les prévisions pour l’organisation des élections », a conclu Newton Ahmed Barry  

AKI
Minute.bf

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